Forte affluence à l’Hopital du Mali

Dernier né des hôpitaux bamakois, l'hôpital du Mali inauguré en septembre 2010 a eu un démarrage poussif, faute de ressources…

Dernier né des hôpitaux bamakois, l’hôpital du Mali inauguré en septembre 2010 a eu un démarrage poussif, faute de ressources humaines suffisantes. Désormais l’établissement est sur les rails. Il vient compléter l’offre de la capitale, aux côtés des centre hospitaliers universitaires Gabriel Touré, du Point G et de Kati. Des spécialités inexistantes ailleurs Devant le service des Urgences, des brancardiers attendent les malades. Dans la cour de l’établissement, des patients attendent sans signes d’impatience, contrairement aux autres hôpitaux. « La distance est longue depuis chez moi mais je peux préfère venir ici parce qu’il y a moins de monde. On ne fait pas la queue pendant des heures », explique Djaminatou Bagayoko, cinquantaine diabétique venue pour son contrôle mensuel. « l’accès à  l’hôpital est facilité depuis l’ouverture d’une ligne de transport », témoigne le surveillant général Bakary Dembele. Bien sûr, tout n’est pas parfait. « Je suis un traitement ici depuis un mois. Je me sens bien mais je ne comprends pas que les malades soient aussi peu assistés. Dans les autres hôpitaux les accompagnants se chargent des petites courses des malades, mais apparemment pas ici », témoigne Hamidou Sinayoko, rescapé d’un accident de la route. l’ouverture de services rares, voire inexistants ailleurs dans la capitale, tels que la diabeto-endocrinologie, la neurochirurgie, la chirurgie thoracique et la traumatologie chinoise, attire également les patients. « Ils viennent de la rive droite, mais aussi de quartiers de la commune I comme Hippodrome, et même de pays voisins comme la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry et la Mauritanie », explique fièrement Bakary Dembele. Le surveillant général rend hommage à  la rigueur du directeur général. « Depuis 2010 certains membres du personnel ont été licenciés pour non respect de la charte de fonctionnement de l’hôpital. » Hôpital du Mali et personnel chinois Particularité de l’hôpital du Mali, une équipe chinoise d’une trentaine de personnes y travaille en permanence et assiste les chefs de service. « Un exemple de coopération », salut le surveillant général. Ces chirurgies de pointe et la bonne prestation du service exigé par le directeur font que l’affluence devient plus forte. Les 150 lits d’hospitalisation sont occupés en permanence depuis plusieurs mois.