Économie




Forum africain pour la résilience : Comprendre la migration

Le Mali a participé au troisième Forum africain pour la résilience (FAR), organisé par la Banque africaine de développement (BAD)…

Le Mali a participé au troisième Forum africain pour la résilience (FAR), organisé par la Banque africaine de développement (BAD) du 4 au 6 mars à Abidjan, en Côte d’Ivoire. « Fragilité, migration et résilience », c’est le thème « pertinent » de cette édition, qui donnera l’occasion à la banque d’analyser notamment les relations entre « migration – humanitaire – sécurité », « jeunesse et création d’emplois », « migration et genre », « changement climatique et impact sur l’environnement ».

Comprendre la migration est essentiel pour la BAD, « car ce travail lui fournit les options pour soutenir des programmes qui réduiront, les flux tout en augmentant les rendements », selon M. Charles Boamah, le Vice-président principal de la banque.

Si la migration intra-africaine représente 70% du phénomène, ce pourcentage atteignant même 80% pour l’Afrique subsaharienne, « les solutions innovantes dans le domaine », qui seront débattues au cours d’une plénière, permettront de mettre en évidence comment la pauvreté et le manque d’emplois deviennent de puissants leviers pour la migration et l’instabilité.

« Les défis de la migration exigent des réponses audacieuses », selon les responsables de la banque. Ce qui justifie la mise en œuvre d’un nouvel outil d’évaluation de la résilience et de la fragilité des pays (ERFP), pour renforcer la résilience des États membres.

Solutions à long terme

Outre la fourniture d’assistance aux réfugiés libyens en  Tunisie et dans d’autres pays du continent, comme Djibouti, le Burundi, le Sénégal, le Nigeria, le Zimbabwe et le Mali, la BAD a lancé le programme « Des emplois pour les jeunes en Afrique » afin d’offrir des opportunités dans le secteur agricole pour leur éviter de tomber dans le piège que constitue souvent la migration. Le thème de la migration est aussi au cœur du travail de la BAD avec l’Union Africaine, la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique, les sociétés civiles et les milieux d’affaires du continent. Pour la BAD, la problématique doit être l’occasion d’un partenariat gagnant – gagnant, non seulement à l’intérieur de l’Afrique, où les flux sont les plus importants, mais aussi avec le reste du monde, parce que le continent a représenté 10% des 258 millions de personnes concernées par le phénomène en 2017.

C’est pourquoi la banque invitera les 400 participants de tous bords et de tous pays à proposer « des actions concrètes pour relever les défis de la migration et renforcer la résilience dans 21 pays africains dits en situation de fragilité ».