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Forum de Bamako : Modibo Sidibé et Bassary Touré relancent le débat

Bassary Touré, vice président de la Banque Ouest Africaine de développement BOAD a jeté l'huile sur le feu en évoquant…

Bassary Touré, vice président de la Banque Ouest Africaine de développement BOAD a jeté l’huile sur le feu en évoquant la responsabilité des africains face à  leurs problèmes lors de son intervention à  la cérémonie d’ouverture du forum de Bamako. Son compatriote et premier ministre Modibo Sidibé a affirmé : » que le Mali ne dort pas, avance et progresse ». Pour Bassary Touré, le Mali et l’Afrique ont un bilan sombre après 50 d’indépendance Deux fois ministre de l’Economie et des Finances du Mali, plusieurs fois nommé à  de hautes fonctions sur le plan international, au FMI par exemple, Bassary Touré est actuellement le vice-président de la BOAD. Invité de marque du forum, son intervention focalisée sur le diagnostic de la situation de l’Afrique, et du Mali a intéressé : « Les conditions ne sont pas réunies pour un réel développement économique du Mali ». Ajoutant: « Qu’avons-nous fait des espoirs de changement et de renouveau ? ». Pour lui, de 1960 à  2010, « nous devons nous arrêter pour examiner ce que nous avons réalisé ; ce que nous avons pu construire sur ces fondations. Arrêtons-nous pour jeter un regard, un regard objectif, impartial, sans complaisance, ni visées partisanes ». D’après Bassary Touré après cinq décennies d’indépendance, malgré les financements reçus, malgré les ressources humaines formées et déployées, malgré les discours et déclarations de bonnes intentions ; malgré les multiples programmes, stratégies, projets « le continent et le Mali en particulier doivent faire face à  un phénomène de paupérisation grandissant. Les indicateurs de développement humain durable l’attestent, et les objectifs fixés dans le cadre du millénaire ne pourront être atteints. Malgré un taux de croissance relativement satisfaisant (environ 5%), les données quantitatives sur la pauvreté interpellent tous. « Le ‘’Fadenya » et le ‘’Nyèngoya »; la rivalité et l’égoà¯sme constituent des freins au développement » Pour le 2 ème vice président de la BOAD, 50 ans après les indépendances le constat est amer en matière de développement en Afrique, ce qui doit interpeler tous les africains: citant le taux de scolarisation universel qui reste faible avec des inégalités villes/campagnes, des disparités de genre et des distorsions par ordre d’enseignement. « Le taux d’alphabétisation est alarmant, 73% des adultes ne sont pas alphabétisés dont 65% des hommes et 82% des femmes. Le taux de mortalité maternelle reste un des plus élevés au monde avec selon les estimations du PNUD plus de 464 décès maternels pour 100 000 naissances », s’indigne t-il. Puis il a déploré qu’en 2010, une femme meurt encore en donne la vie. Modibo Sidibé répond Modibo Sidibé a centré son intervention sur la lutte contre la faim, la malnutrition. C’’est ainsi qu’il a édifié M. Touré sur le progrès du Mali. « Le Mali, notre pays ne se porte pas mal comme vous le pensez ». Avant d’ajouter « Monsieur le ministre, Bassary Touré, vous avez campé un décor ; vous avez pris un aspect, J’aimerais en prendre un autre. Ce qui va faire contraste et animer tout à  l’heure le débat, combien de milliers peut-être des centaines de millions d’enfants de l’Afrique ont été sauvés de la mort avec l’extension de la couverture vaccinale. Combien d’hommes ont pu aller à  l’école. Nous avons pu atteindre, même si on n’a pas atteint les 100%, 86% de taux de scolarisation. Nous avons des universités ; nous avons des facultés. Nous avons des instituts de recherche. à‡a, C’’est du capital ! Des tremplins ». l’une des clés pour construire l’avenir réside en la jeunesse, selon le Premier ministre. C’’est en cela que, d’après lui, le cinquantenaire aura encore une résonance plus forte à  ce questionnement. Et d’ajouter « On ne compte plus les foras, conférences et sommets au cours des dernières années pour mobiliser leaders, responsables d’organismes et de coopération et d’intégration pour débattre des stratégies susceptibles d’apporter aux Africains les réponses adéquates sur cette question fondamentale : comment faire pour que l’Afrique puisse nourrir sa population en pleine expansion ? d’o๠l’objectif principal de ce forum de Bamako.