Forum Eurafric Eau et énergie: Pour un partenariat dynamique

Environ 400 participants, décideurs politiques, experts, bailleurs de fonds, entreprises européennes et africaine, ont effectué le déplacement de Bamako. Les…

Environ 400 participants, décideurs politiques, experts, bailleurs de fonds, entreprises européennes et africaine, ont effectué le déplacement de Bamako. Les pays invités sont le Congo Brazzaville, le Tchad, la Suisse, la France, le Cameroun, le Burkina Faso, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Belgique et la Suisse. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier Ministre Modibo Sidibé, représentant le président de la république Amadou Toumani Touré. M. Sidibé a tenu à  rappeler que l’eau et l’énergie sont deux secteurs indispensables au développement de l’Afrique. Il estime qu’il faudrait développer l’accessibilité et la disponibilité qui permettront un suivi dans le domaine agricole, principal secteur économique de nos pays. Toute agriculture, selon lui, a besoin d’eau et de moyens énergétiques fiables. Le Mali s’est d’ailleurs fortement engagé dans le secteur depuis quelques années. Les capacités de développement sont principalement dans le milieu rural. Il faut donc selon Modibo Sidibé, que la relève soit assurée et soutenue par les acteurs du secteur et l’Etat. Le président de commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a quant à  lui évoqué le programme de l’hydraulique villageoise mis en place par l’union monétaire. Celui-ci a permis la construction de 8000 pompes à  eau dans les huit pays membres de l’union, pour un montant de 80 milliards de francs CFA. Le Mali, au même titre que six autres pays membres de l’espace, a bénéficié de 20 milliards de francs CFA pour le développement du secteur de l’énergie. Soit un investissement global de 130 milliards de FCFA. Il estime par ailleurs « qu’à  travers une eau potable et une énergie accessible, on peut assurer la viabilité de nombreux petits projets». l’Afrique a dépassé son statut de destination humanitaire pour être un pôle de développement économique. C’’est en tout cas ce que pense le ministre congolais de l’hydraulique et de l’énergie, Bruno Jean Richard Itoua. Il ajoute que l’Afrique veut mettre ensemble son immense potentiel dans les domaines de l’eau et de l’énergie. Elle a notamment besoin de compétences et de technologies pour les mettre à  disposition des populations, ce qui permettra une réduction accrue de la pauvreté. Le continent dispose d’immenses ressources dont les énergies renouvelables représentant 7% des ressources naturelles. Le ministre congolais estime que ces énergies doivent être exploitées car, gage d’une rentabilité économique certaine. Le ministre malien de l’énergie et de l’eau Mamadou Igor Diarra précise que le problème d’accès à  l’eau potable et à  l’énergie est un véritable frein au bien-être des populations. « Nous regorgeons de beaucoup de cours d’eau qu’on doit exploiter comme il faut. » C’’est dans cette optique que le Mali a élaboré en 2006, une politique énergétique. Ainsi, grâce à  cette politique, il y a un boostage de la production de l’énergie avec l’industrialisation. Le taux d’accès à  l’énergie est passé de 14% en 2007, à  25% en 2010. Quant à  l’électrification rurale, elle est passée de 1% en 2004, à  plus de 14% en 2010. Dans le domaine de l’hydroélectricité, il évoque entre autres, l’exploitation des fleuves Sénégal et Niger avec la construction en cours du barrage de Taoussa (Gao). A côté de cela, le marché d’interconnexion avec le réseau de l’Office pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) avec trois pays d’Afrique : la Côte d’Ivoire, le Ghana et la Guinée. Pour Igor Diarra, «multiplier la force de frappe par trois permet de booster l’économie. » La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), dans le cadre d’une coopération internationale a permis d’atteindre 75% d’accès à  l’eau potable en 2010 et ce taux dépassera 80% à  l’horizon 2015. Un autre projet d’envergure, celui de la station de pompage d’eau de Kabala. D’un coût de 300 millions d’euro, sa réalisation s’étalera sur une période de trois ans. Il permettra l’approvisionnement en eau potable de l’ensemble de la rive droite du district de Bamako. Les travaux du barrage devraient démarrés très bientôt. Dans le cadre du renforcement de la compétitivité, l’Etat a investi, en moins de cinq ans, 750 milliards de francs CFA dans le secteur de l’énergie, contre 300 milliards pour l’eau. Deux trophées ont été décernés par le Premier Ministre au nom de l’Agence pour le développement des entreprises en Afrique (ADEA). Le premier au ministre de l’énergie et de l’eau du Mali pour avoir accepté d’être l’hôte de la 2e édition Afrique du forum. Le second à  l’entreprise malienne Kama, pour ses partenariats féconds avec des entreprises privées européennes. Pendant les quatre jours du forum, une cinquantaine d’entreprises africaines et européennes exposent dans le hall du Centre international de conférence de Bamako. En parallèle se tiendront des conférences débats sur l’énergie, l’eau, les énergies renouvelables, les financements, le partenariat PME/PMI, des visites de sites industriels et entreprises privées maliennes.