La rencontre avec Barack Obama a beau être essentiellement diplomatique, François Hollande espère capitaliser sur son déplacement pour améliorer la réputation économique de la France. Une réputation qui s’est encore dégradée l’an dernier, avec le refus de Bercy de laisser Yahoo! racheter DailyMotion et la diatribe anti-syndicaliste du PDG de l’entreprise Titan. François Hollande prévoit une rencontre à huis clos demain avec les patrons de Fedex, Mastercard, UPS, PepsiCo et Citigroup pour évoquer tous les sujets qui fâchent. Il attend surtout beaucoup de son séjour à San Francisco, le premier jamais effectué par un président français depuis François Mitterrand il y a trente ans. Il y rencontrera des stars de la Silicon Valley, et notamment Marc Zuckerberg (Facebook), Larry Page (Google) et Dick Costolo (Twitter). Le président français ne manquera cependant pas d’évoquer quelques points « irritants », comme l’écoute de chefs d’àtat alliés par les grandes oreilles de la puissante NSA, l’une des 17 agences du renseignement américain. Les révélations d’Edward Snowden sur ces « pratiques qui n’auraient jamais dû exister » ont ouvert « une période difficile, non seulement entre la France et les àtats-Unis, mais aussi entre l’Europe et les àtats-Unis », a déclaré le président français dans une longue interview au magazine américain Time. Contrairement à tous ses prédécesseurs sous la Ve République, François Hollande ne s’exprimera pas devant le Congrès. De source française, on invoque une « incompatibilité d’agenda ». A la différence de ses prédécesseurs, François Hollande effectuera cette visite sans conjoint. Après la révélation d’une liaison avec une actrice française, il s’est récemment séparé de la première dame, Valérie Trierweiler, qui avait été invitée à participer au voyage par le couple Obama.
