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François Hollande, investi président de la République Française

Programme respecté à  la seconde près, protocole impeccable, la cérémonie d'investiture de François Hollande, septième président de la cinquième République…

Programme respecté à  la seconde près, protocole impeccable, la cérémonie d’investiture de François Hollande, septième président de la cinquième République française n’a pas dérogé à  la règle. Ce que l’on retiendra surtout de ce 15 mai, C’’est d’abord la pluie. Elle accueille le nouveau chef de l’Etat à  son arrivée à  l’Elysée. Si on était en Afrique, d’aucuns y verraient un heureux présage pour le quinquennat. Un Président « rassembleur » On retiendra aussi la sobriété d’un événement qui n’a pas pour autant perdu de sa solennité. Très peu de figures du show-bizz, une trentaine d’invités « personnels » et surtout personne de sa famille. Les enfants qu’il a eu avec Ségolène Royal, ni ceux de sa compagne, ne sont pas venus. Hollande, semble-t-il, ne voulait pas jouer le remake de 2007 o๠Nicolas Sarkozy était entouré de sa large famille recomposée. Les symboles aussi. D’abord entre les deux présidents, le sortant et l’entrant. Une attitude cordiale, un entretien à  huis clos qui a duré presque 40 minutes, un peu plus longtemps que celui de la précédente passation Chirac-Sarkozy. La présence de dix prix Nobel, invités par le président. Et celle de personnalités de droite qui ont reçues comme toutes les autres, la chaleureuse poignée de main et les quelques mots que Mr Hollande a tenu à  donner à  tous. Le Président se veut « rassembleur ». Le discours de François Hollande est dans la même veine, avec le mot « confiance » répété une demi-douzaine de fois. Le nouveau Président sait que C’’est ce dont les français ont le plus besoin, de retrouver la confiance en leur pays, en son économie, en ses valeurs. « Je tiens à  adresser un message de confiance aux Français », démarre le nouveau président, qui rappelle son désir de «faire vivre ensemble tous les Français autour des mêmes valeurs, celle de la République ». « Je mesure aujourd’hui même le poids des contraintes auxquelles notre pays fait face : une dette massive, une croissance faible, un chômage élevé, une compétitivité dégradée, une Europe qui peine à  sortir de la crise », a ajoutera-t-il, affirmant qu’il n’y a « pas de fatalité ». Départ digne pour Sarkozy C’’est sous les vivas et les « Nicolas merci» de ses partisans que le nouveau « ancien-Président » français a quitté l’Elysée après avoir remis les clés de la « maison » à  son successeur. « Je ne peux pas comprendre qu’on laisse partir quelqu’un comme ça » se lamentait une dame devant les grilles de l’Elysée, la larme à  l’œil. Tôt dans la matinée, Carla Bruni-Sarkozy accueillait Valérie Trierweiler sur le perron du palais présidentiel. Quelques heures plus tard, Nicolas Sarkozy, main dans la main avec son épouse, est raccompagné jusqu’au perron du palais en compagnie de la nouvelle Première dame de France. Il a descendu le tapis rouge jusqu’à  la voiture avec laquelle il a quitté la cour d’honneur du palais présidentiel, saluant de la main journalistes, collaborateurs de l’Elysée et gardes républicains massés dans la cour d’honneur. Le couple Sarkozy s’est envolé pour le sud de la France pour quelques jours de repos. Aucune information officielle n’a filtré sur l’avenir de l’ancien Président. François Hollande lui a souhaité «bonne chance» pour sa nouvelle vie. Par contre, pas d’état de grâce pour ce dernier. Après les honneurs de ce matin, il rendra hommage à  Jules Ferry et Marie Curie, qui représentent deux priorités de son mandat, l’éducation et la recherche. Les réjouissances avec ses parents et amis terminées, le nouveau chef de l’Etat se rendra en fin d’après-midi à  Berlin pour une première rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel. Le dossier brulant de la crise et de l’austérité voulue par les allemands et à  laquelle se refuse Hollande sera sur la table. Mais avant, il aura annoncé le nom de son Premier Ministre qu’une indiscrétion ce matin avait déjà  dévoilé. Ce sera son ami, le député-maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault.