Front scolaire et universitaire : l’AEEM s’illustre une fois de plus

Après avoir débrayé la semaine dernière, les élèves et étudiants du Mali ont repris le chemin des classes le lundi…

Après avoir débrayé la semaine dernière, les élèves et étudiants du Mali ont repris le chemin des classes le lundi 11 mars 2013. Conséquence : la composition des classes de terminales, initialement prévue cette semaine, a été reportée. Finalement, l’académie d’enseignement de Bamako rive gauche doit organiser la composition du 2ème trimestre pour toutes les classes. Quelles étaient les raisons de ce débrayage ? Une rencontre avec Sékou Diallo, secrétaire général du bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali(AEEM) nous a permis d’en savoir un peu plus. Selon Sékou Diallo, plusieurs points forment la plateforme revendicative. Mais la perturbation de la semaine écoulée a été précipitée en raison, entre autres, de la suspension de près d’une vingtaine d’élèves au nouveau de l’enseignement secondaire(et qui ne pouvaient pas en principe faire les compositions), des élèves des lycées publics n’ont reçu que trois cahiers et un bic comme fournitures scolaires. Au niveau de l’enseignement supérieur, C’’est surtout la non-effectivité de la reprise des cours à  la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie, la grève d’une partie des professeurs de l’ex-FLASH (Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines) pour des heures supplémentaires impayées, la non- attribution des trousseaux et des bourses aux étudiants de l’IUG(Institut universitaire de Gestion), le refus par l’administration de l’ex-FLASH de délivrer les attestations aux étudiants ayant terminé sous prétexte qu’ils n’ont pas soutenu alors que la soutenance est supprimée depuis près de deux ans. Reprise des cours Qu’est ce qui a donc amené l’AEEM a regagné les classes ? Sékou Diallo pense que C’’est grâce à  la rencontre du jeudi dernier entre son bureau et les deux ministres en charge de l’éducation. Les ministres, à  l’en croire, ont reconnu la légitimité des revendications avant de s’engager à  y apporter des réponses urgentes. l’étudiant en maà®trise de gestion à  la Faculté des sciences économiques et de gestion(FASEG) est d’autant plus optimiste qu’il se réjouit de la levée de la suspension des élèves concernés, constaté lundi dernier et de la visite du ministre de l’enseignement supérieur le même jour à  l’ex-FLASH pour discuter avec les professeurs grévistes. Le jeune leader de 24 ans place son mandat sous le signe de la réunification des élèves et étudiants et de la compétitivité. Celui qui a été deux fois secrétaire général du comité AEEM du lycée technique compte jouer la carte d’une école apaisée et performante. « Nous sommes guidés par des convictions fortes qui se résument à  la défense des intérêts matériels et moraux des élèves et étudiants du Mali. Nous allons nous battre pour assainir l’espace scolaire et universitaire en bannissant toutes les formes de violence », dit-il sur un air de défi.