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Gabon : Tous contre Ali Bongo

En août prochain, Ali Bongo briguera un second mandat. Face à lui, des barons du microcosme politique gabonais qui lui…

En août prochain, Ali Bongo briguera un second mandat. Face à lui, des barons du microcosme politique gabonais qui lui dénient le droit d’être candidat.

 

Au Gabon, le mardi 12 juillet, à 18 heures, l’opération de dépôt de candidatures a pris fin auprès de la Commission électorale nationale autonome et permanente gabonaise (Cenap). En tout, 18 candidatures ont été déposées sur la table de la commission qui doit les valider ou non avant le 15 juillet. Aussi, faut-il rappeler que ces candidats seront amenés la caution qui s’élève à 20 millions. Parmi eux, il y a Jean Ping, ancien Président de la Commission de l’Union africaine et qui fait aujourd’hui figure d’adversaire principal d’Ali Bongo Ondimba. Ensuite, Pierre-Claver Maganga-Moussavou, porte-drapeau du Parti social-démocrate, qui a également été candidat aux élections de 1993, 1998 et 2009. Casimir Oyé Mba, ancien Premier ministre d’Omar Bongo ayant butiné au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) avant de mettre les voiles, est le candidat de l’Union nationale (UN). A ceux-ci, il faut ajouter Guy Nzouba-Ndama, Raymond Ndong Sima, Bruno Ben Moubamba, Leon Paul Ngoulakia, Dieudonné Minlama Mintogo, Paul Mba Abessolé, Augustin Moussavou King, Gérard Ella Nguema, Michel Bouka Rabenkogo, Roland Désiré Aba’a Minko, Jean-Jacques Ndong Mbadinga, Gervais Nzovi Moulengui, Pierre-Claver Mouele Mboumba, Abel Mboumbe Nzondou, Camille Mouivo-Matsima et enfin Ali Bongo Ondimba. Le Président sortant, Ali Bongo Ondimba, 57 ans et dont le mandat s’achève en août prochain, est candidat à sa propre succession. Il reste qu’il fait face à la tempête d’une contestation de son droit d’être candidat, soulevée par certains candidats de l’opposition.

Polémique

A un mois de la présidentielle, la polémique est loin de désenfler sur les origines d’Ali Bongo Ondimba. Le 23 avril dernier, l’Union sacrée pour la patrie (USP), une coalition réunissant des partis d’opposition et des ONG de la société civile a, dans un communiqué publié le 9 mai, annoncé qu’elle allait recourir au Parlement pour destituer Ali Bongo. Elle estime qu’il n’est pas gabonais et qu’il ne doit donc pas diriger le Gabon. Déjà, le 23 avril dernier, la coalition avait lancé au chef de l’État un ultimatum de deux semaines pour retirer sa candidature ou démissionner, annonçant un recours au cas où ce dernier n’obtempérait pas. De fait, Ali Bongo est accusé, par ses opposants qui se basent sur des dissensions familiales, d’être plutôt un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Biafra, auquel cas la constitution gabonaise l’empêche de prétendre à la fonction de président. Mais ces accusations essuient un démenti catégorique de la part du camp présidentiel. Elles sont apparues en 2014 dans le livre « Nouvelles affaires africaines, mensonges et pillages au Gabon » de l’essayiste français, Pierre péan avant de se répandre comme une traînée de poudre. Officiellement, Ali Bongo est né le 09 février 1959 au Congo Brazzaville. Sa demi-sœur, Onaïda Maïsha Bongo Ondimba, a déposé une plainte et a obtenu la copie de l’acte de naissance, laquelle ne serait pas conforme à ceux des enfants nés dans les colonies françaises avant l’indépendance.