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Gambie : fin de campagne présidentielle

Alors que le peuple gambien s’apprête à voter jeudi pour choisir son nouveau président, les campagnes des deux candidats sont…

Alors que le peuple gambien s’apprête à voter jeudi pour choisir son nouveau président, les campagnes des deux candidats sont enfin bouclées mardi à minuit.

En Gambie, la campagne électorale pour la course à la tête du pays s’est terminée mardi soir à minuit. Les citoyens seront appelés aux urnes demain, jeudi 30 novembre pour élire leur prochain président de la République. Yahya Jammeh, président depuis 22 ans, est candidat à sa propre succession pour un cinquième mandat présidentiel au scrutin du 1er décembre. Son principal adversaire, Adama Barrow, candidat unique de l’opposition, n’a pas tarit de critiques envers le Chef de l’État. Lundi soir signait presque la fin de la campagne qui aura duré 15 jours. Quelques heures avant la fin, Yahya Jammeh et Adama Barrow, le président sortant et le candidat de l’opposition, tenaient chacun des meetings nocturnes près de Banjul.

De son côté, le Président Jammeh, entouré d’une immense foule aux slogans tous encourageants les uns que les autres, a rejoint la tribune principale aux couleurs verte et blanche de son parti, l’Alliance patriotique pour la réorientation et la reconstruction (APRC). Il y a énoncé un discours et répondu aux questions de la presse.

Quant à son opposant Adama Barrow, il tenait un meeting à Bundung, à seulement quelques kilomètres du rassemblement de l’APRC. Entouré également d’une foule noire, il est convaincu de remporter les élections. En effet, depuis 22 ans, une telle mobilisation populaire contre le régime n’avait jamais eu lieu. Et pour la première fois depuis de longues années, les 7 partis d’opposition du pays sont tous unis derrière un seul candidat. Les opposants, qui peuvent être arrêtés et jetés en prison pour s’être montrés trop critiques avec le régime en place, profitent actuellement d’une bouffée d’air de liberté à l’approche des élections. Depuis quelques semaines, ils sont libres d’organiser des marches et des manifestations à travers le pays. En avril dernier, Solo Sandeng, un cadre du Parti démocratique unifié (UDP), a trouvé la mort en détention durant une vague de répression et le leader historique de l’opposition, Ousainou Darboe, a été arrêté et condamné à trois ans de prison.