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GAO : un attentat à la voiture piégée fait 77 morts

Un attentat-suicide à la voiture piégée contre un camp du MOC ( Mécanisme Opérationnel de Coordination ) abritant des troupes…

Un attentat-suicide à la voiture piégée contre un camp du MOC ( Mécanisme Opérationnel de Coordination ) abritant des troupes gouvernementales et des combattants des groupes armés a fait plus d’une soixante-dix de morts, mercredi 18 janvier à Gao.

Mercredi 18 janvier, aux alentours de 9h, à Gao, un véhicule piégé avec à son bord un kamikaze, s’est fait exploser dans la camp du MOC de Gao, à un moment où les combattants des groupes armés étaient rassemblés, tuant plus d’une trentaine de personne.

Le 4×4 du kamikaze, de couleur grise, portait les insignes du MOC et a franchi l’entrée du camp avant d’accéder dans la cour intérieure où les combattants des mouvements armés étaient en train de s’entraîner. « C’était un véhicule du MOC, il a pu entrer dans le camp, je pense donc qu’il devait avoir un badge », explique un habitant joint au téléphone. « Ils devait être infiltré dans les mouvements qui sont à l’intérieur », ajoute-t-il. Le bilan actuel des victimes fait état de 77 victimes et plus de 80 blessés. Sur place, comptabiliser le nombre de victimes est très difficile, les nombreux corps impactés par l’explosion ayant été déchiquetés. Les principales victimes sont des combattants des mouvements armés (32 pour la CMA, 27 pour la Plateforme et 18 pour les FAMA).

Le camp MOC de Gao accueille les 600 éléments des FAMA, de la CMA et de la Plateforme, qui devaient prochainement patrouiller ensemble dans le cadre des patrouilles mixtes, conformément à un accord de paix négocié par l’ONU visant à apaiser la violence dans le désert nordique du Mali.

« Ce n’est pas la Minusma ou Barkhane qui ont été visé, ce sont des combattants maliens. Ça va créer une certaine peur au niveau des populations une certaine réticence vis à vis de Barkhane et autres », déplore ce témoin joint au téléphone.

L’attaque kamikaze a provoqué la colère d’une partie de la population. Elle dénonce « un manque de vigilance des forces étrangères ».

Une opération de don de sang a été lancée en faveur des blessés. Suite à l’attaque, les écoles et les commerces ont été également fermées.

Le ministre de la Défense, Abdoulaye Maiga, à la tête d’une délégation est parti pour Gao.

Le président IBK a décrété 3 jours de deuil national., suite à cet attentat 3 jours de deuil national. Il s’est déplacé, jeudi 19 janvier, à Gao pour rendre hommage aux victimes.

Le groupe terroriste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar a revendiqué l’attentat jeudi 19 janvier.