Gao : Cri de cœur demande l’évacuation d’Alassane Touré

Quelques jours après les événements tragiques de Gao, le collectif "Cri de C'œur" pour le Mali rompt le silence. Il…

Quelques jours après les événements tragiques de Gao, le collectif « Cri de C’œur » pour le Mali rompt le silence. Il a organisé hier dimanche à  la maison de la presse une rencontre autour de ces événements malheureux. l’objectif de l’exercice dominical était, selon le président du collectif cri de C’œur pour le Mali, Almahady M. Cissé, de faire le point de la situation au nord depuis les événements de Gao et les attaques de Bamba et de Rharous pour tirer les leçons et de réfléchir aux voies et moyens d’une riposte humanitaire. Il s’agissait donc pour le collectif de sonner l’alerte sur la situation sécuritaire au nord du pays. Dans un premier temps, la parole a été donnée au public pour exprimer son sentiment et ses impressions sur la tragédie du mardi dernier ainsi que le regain de l’insécurité dans le nord du pays. Les différents intervenants ont déploré les agissements meurtriers de la Minusma contre des populations aux mains nues. Ils ont émis aussi le vœu que la lumière soit faite sur ces événements en vue de situer les responsabilités et que les coupables puissent répondre de leurs actes. Tout en déplorant le comportement ambigu de la Minusma, des intervenants ont demandé une nette clarification de la position de celle-ci. Evacuation sanitaire urgente Face à  la presse, le président a saisi l’occasion pour informer les journalistes que le collectif a répertorié, en plus des trois personnes tuées près de 20 blessés composés essentiellement d’élèves. Parmi ceux-ci, a expliqué Almahady M. Cissé, figure le jeune Alassane Touré ayant reçu une balle dans la tête depuis le 27 janvier dernier et qui a besoin d’une évacuation sanitaire urgente. La conférence de presse a été sanctionnée par une déclaration du collectif relative aux événements malheureux du mardi dernier. Dans cette déclaration, le collectif condamne l’usage de la force et les pertes en vies humaines. Il recommande au gouvernement malien et à  ses partenaires notamment la Minusma d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités et traduire les auteurs de ces actes devant la justice. Aussi le collectif demande-t-il la prise en charge des blessés et l’indemnisation des familles des victimes tout comme il recommande la sécurisation des axes routiers ainsi que des personnes et leurs biens.