Dans le texte rendu public ce mardi en fin de journée, le gouvernement du Mali fait part de son « effroi » face au « meurtre crapuleux et lâche du conseiller municipal Idrissa Oumarou perpétré à Gao le lundi 25 juin 2012 ». Il assure que cet assassinat ne restera pas impuni et présente ses condoléances à la famille du défunt. M. Oumarou était directeur d’école et conseiller municipal (ADEMA) à Gao, au nord du Mali. Il a été abattu par des hommes non identifiés alors qu’il se rendait à moto à un rendez-vous. « L’occupation » responsable Le gouvernement se dit « persuadé que ce qui s’est passé a été favorisé par l’environnement d’insécurité créé par l’occupation des régions du Nord par des forces sans loi ni foi ». Le communiqué indique également que « ces forces seront tenues responsables de tous les crimes qui y seront commis, conformément au droit humanitaire international ». Aucune allusion n’a été faite aux affrontements qui se sont déroulés mardi lorsque des jeunes manifestants sont descendus dans les rues pour protester contre cet assassinat. Ils ont chanté l’hymne national et brandi le drapeau du Mali. Selon les sources condordantes, les hommes du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) ont tiré sur la foule, provoquant la mort d’au moins une personne et une dizaine de blessés. « Toutes les indices prouvent que ce sont les éléments du MNLA qui commettent ces crimes », témoigne un membre d’une association de jeunes de la Cité des Askia (Gao). Aucune information officielle n’a été donné concernant ces incidents.
