Gao reprise par les armées française et malienne

La ville de Gao (nord-est du Mali) a été reprise samedi par les armées française et malienne et des "contingents…

La ville de Gao (nord-est du Mali) a été reprise samedi par les armées française et malienne et des « contingents africains, formés de militaires nigériens et tchadiens, arrivent sur zone pour prendre le relais des forces » françaises, a annoncé le ministère français de la Défense. Dans un communiqué, le ministère a affirmé que « dès ce (samedi) soir, Sadou Diallo, le maire de Gao réfugié à  Bamako, a pu regagner sa ville, accompagné par le colonel Dako ». Plus tôt, ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian avait annoncé que des soldats français et maliens avaient pris le contrôle de « la zone de l’aéroport et [du] pont de Gao ». Son entourage précisait toutefois que « les combats continu[aient] » dans la zone o๠« les tensions rest[aient] vives ». Jean-Yves Le Drian avait affirmé que «les terroristes djihadistes qui ont affronté les armées malienne et française ont vu nombre de leurs moyens mobiles et de leurs sites logistiques détruits». Le ministre a de plus tenu à  adresser «ses plus vives félicitations aux militaires français ayant rempli ces dernières heures avec succès la mission qui leur a été confiée». L’Etat-major des armées françaises avait ainsi indiqué que des « éléments terroristes » menaient « sporadiquement » des « opérations de harcèlement ». « Il n’y a pas de combat à  proprement parler » dans cette région du nord-est malien, avait précisé un porte-parole de l’Etat-major, « mais sporadiquement, des opérations de harcèlement avec des éléments terroristes qui ouvrent le feu sur nos positions après s’être abrités dans des zones urbaines ». Avant l’entrée des troupes, les positions des islamistes à  Gao avaient été pilonnées par l’aviation française, notamment par des avions de combat Rafale. L’aéroport de Gao se situe à  environ 6 kilomètres à  l’est de la ville. Le pont sur le Niger est lui placé à  l’entrée sud. Il s’agit d’une des trois principales communes du Nord du Mali, située à  1.200 kilomètres au nord-est de Bamako. De son côté, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a déclaré samedi à  Santiago refuser « les logiques de chantage », alors que le groupe islamiste Mujao a annoncé vouloir négocier la libération d’un otage français enlevé au Mali en novembre 2012. Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a dit samedi à  l’AFP vouloir négocier la libération d’un otage français Gilberto Rodriguez Leal, qu’il détient depuis deux mois. Interrogé sur cette demande de négociation lors d’un déplacement au Chili, le Premier ministre a déclaré: « S’agissant de la situation de nos otages, vous n’imaginez pas qu’on va faire des déclarations publiques qui pourront contribuer à  mettre en danger leur situation ». « La France fera tout pour leur liberté », a-t-il ajouté, évoquant l’ensemble des otages français au Sahel. Alors qu’on lui demandait s’il ne craignait pas une recrudescence des « négocations-chantage », il a répondu: « On ne rentre pas les logiques de chantage ». « Ce n’est pas du tout notre vision des choses, et ce n’est pas la vision ni des Maliens, ni des autorités africaines ni des autres pays de l’Afrique de l’Ouest. On ne peut pas céder au terrorisme, sinon on sait bien que c’est toujours lui qui gagne », a-t-il poursuivi. Selon M. Ayrault, « il n’y a pas de complaisance, de négociation à  imaginer entre un Etat qui a vocation à  être un Etat démocratique et les forces terroristes ». « Il faut donner au Mali les capacités à  pouvoir exercer pleinement sa souveraineté », a-t-il dit également. Le chef du gouvernement français se trouve dans la capitale chilienne pour assister à  un sommet entre l’Union européenne (UE) et la Communauté des Etats latino-américains et des Caraà¯bes (Celac).