Tout est parti d’un « contrôle de police » comme on en voit des dizaines chaque jour sur nos routes. Un policier siffle un chauffeur de sotrama au carrefour de Garantiguibougou, angle des « 30 mètres ». Ce dernier refuse d’obtempérer et tente d’échapper à  l’agent, après, d’après des témoins, avoir essayé de lui glisser une pièce refusée par le policier. « Le policier est rentré dans la cabine du sotrama et a tenté de prendre la clé du véhicule, de l’arracher du contact, ou bien il a saisi le volant, on ne sais pas trop. Le véhicule a démarré et aucun des deux, ni lui ni le chauffeur, n’ont pu le contrôler. la voiture a écraser deux jeunes qui étaient sur une moto devant le véhicule avant d’arrêter sa course dans un kiosque à  côté » raconte un témoin de la scène. Le choc passé, les jeunes ont pris à  partie le policer pour eux responsable de l’accident. « Ils l’ont un peu malmené mais il a pu se réfugier dans une maison », poursuit notre témoin. Des barricades sont érigées presqu’instantanement et les jeunes mettent le feu à  des pneus ainsi qu’au petit poste de police situé non loin de loin. Des centaines de personnes se réunissent au fur à  mesure et menacent de marcher sur le commissariat. Aux alentours de 18h, soit près d’une heure après le drame, la police intervient pour disperser les manifestants et « exfiltrer » leur collègue. Après le passage des forces de sécurité, les apprentis sont entrés dans la danse et ont vidé tous les véhicules de transport en commun de leurs occupants et barré la circulation sur la voie. La circulation y était impossible et les nombreux habitants de ces quartiers densément peuplé ont dû faire de nombreux détours avant de rentrer chez eux. La tension était très vive durant la nuit, mais le calme est revenu ce mercredi et la circulation a été rétablie.