Depuis quelques semaines, le prix du gaz butane connaît une nouvelle augmentation. Après la « crise » de l’année dernière, les consommateurs doivent de nouveau faire face à une pénurie et à des prix exorbitants, en attendant un nouveau consensus entre les grossistes et les autorités.
« Depuis 3 semaines, il y a des difficultés d’approvisionnement en gaz », explique Mamadou S. Diallo, distributeur de gaz à Sirakoro. Malgré le contrat de partenariat qui le lie à 2 usines de la place, il n’est plus approvisionné depuis 2 semaines. Parce que ces dernières sont en grève, poursuit-il.
Seules les bouteilles de 12 et 36 kg, qui ne sont habituellement pas subventionnées, sont rechargeables. Et, pour ne pas perdre ses clients, il vient de s’approvisionner à une trentaine de kilomètres de Bamako, ce qui l’oblige à vendre plus cher en raison du coût du transport. Par endroits, la bouteille de 6 kilogrammes est même cédée jusqu’à 4 500 francs CFA, parce que, parmi les usines qui continuent de fonctionner, si certaines gardent les prix inchangés, d’autres fournissent avec une augmentation substantielle et cèdent la bouteille de 6 kilogramme jusqu’à 3 000 francs CFA. Pour que ces bouteilles reviennent au tarif de 2 985 francs CFA, comme convenu dans le consensus trouvé avec les autorités, les acteurs espèrent que « l’État va tenir ses engagements » et maintenir la subvention.
Cette nouvelle donne affecte des consommateurs déjà confrontés à la hausse de plusieurs autres produits de consommation courante.
Fatoumata Maguiraga
