Économie




Genève – Conférence ministérielle de l’OMC : le Mali au rendez-vous pour défendre ses intérêts

La 12ème Conférence ministérielle de l'OMC (CM12) a débuté le 12 juin 2022 et a pris fin le 16 juin…

La 12ème Conférence ministérielle de l’OMC (CM12) a débuté le 12 juin 2022 et a pris fin le 16 juin au siège de l’Organisation à Genève. Des Ministres du monde entier y ont participé afin d’examiner le fonctionnement du système commercial multilatéral, de faire des déclarations générales et de prendre des mesures pour les travaux futurs de l’OMC. Une délégation du Mali a pris part à cette conférence avec pour objectif de défendre ses exportateurs dans le commerce du coton entre autres préoccupations. A ce propos, le Directeur National du Commerce et de la Concurrence M. Bougadary Doumbia au micro de Dédé F. répond à nos questions. 

 

Quelles étaient les attentes du Mali pour cette rencontre ministérielle de l’OMC ?

Il est question pour la conférence d’examiner les activités des organes institutionnels de l’OMC. Au cours de cette rencontre, les ministres ont également l’occasion de continuer des négociations sur des points qui n’ont pas fait l’objet d’accord avec les étapes précédents les négociations. Les ambassadeurs, les représentants des Etats sont membres du Conseil général et ont, conformément au cycle de Doha, travaillé sur un certain nombre de domaines. Tous ces domaines intéressent le Mali de façon général. Notre pays fait commerce avec l’ensemble des membres de l’OMC.

Mais il y a forcément des priorités pour notre pays ?

Les priorités portent sur notre production principale d’exportation qui est le coton. Nous sommes là pour défendre nos producteurs en matière d’exportation de coton. A ce titre, le Mali fait partie du C4 et du groupe Afrique ainsi que des groupes des Pays moins avancés (PMA), qui tous participent aux négociations sur le coton. ? Il est d’abord demandé une réduction des soutiens internes accordés par les pays développés à leurs productions de coton. Celles-ci ont des effets de distorsion sur le commerce. Nous portons avec les autres pays du groupe la demande de la réduction de ces soutiens internes dont certains sont les subventions et qui jouent en défaveur de nos producteurs sur le marché international.

Il y a des avancées dans les négociations passées sur d’autres aspects liés aux produits agricoles. Il y a notamment la question de l’élimination des formes de subvention à l’exportation, l’accès au marché-le Mali en tant que PMA a un accès sans restriction aux marchés des pays développés. Mais le point qui nous intéresse dans ces négociations, c’est le volet développement. Parce que tant que nous continuerons à exporter notre coton sans transformation, ce produit ne sera pas profitable pour notre pays.

Sur quels points attendez-vous des accords?

Ce sont des succès a minima. Dans ce type de rencontre, les négociateurs à Genève (les Ambassadeurs des pays membres, ndlr) avaient déjà produit des projets de textes sur lesquels il y avait déjà des compromis, exceptées quelques réserves. L’objectif est que jeudi à la fin de cette conférence on puisse parvenir à arrondit les angles pour aboutir à un résultat probant notamment sur l’agriculture. Dans ce domaine, il y avait trois projets de textes. Le premier concerne la levée des restrictions sur les achats du PAM pour venir en aide aux pays en difficulté. Il y avait également un projet de décision sur le commerce et la sécurité alimentaire, ainsi qu’un projet sur la lutte contre les effets de la pandémie Covid 19, notamment l’aspect lié à la propriété intellectuelle sur les vaccins. Sur ces sujets, on peut s’attendre à des accords. Les discussions continueront jusqu’à ce jeudi soir sur le reste des sujets sur la table, comme la réforme de l’OMC.

Propos recueillis par Dédé F.