Gérard Araud:  » Le Mali ne peut pas exister avec des groupes armés »

Pour les diplomates onusiens, la première leçon tirée est la volonté d'aller de l'avant, d'entamer le plus rapidement possible les…

Pour les diplomates onusiens, la première leçon tirée est la volonté d’aller de l’avant, d’entamer le plus rapidement possible les discussions pour résoudre pacifiquement la question du nord, car plus on perd le temps, plus il y a risque de radicalisation a déclaré en substance M. Gérard Araud, co-leader de la délégation du Conseil de sécurité. A la question de savoir si les deux parties ont une position qui se rapprochent et quelles sont les conditions posées par les groupes armés, le diplomate français n’a pas voulu entré dans les détails. « Le Président a affirmé sa volonté de réunifier, de réconcilier les Maliens, ce qui ne m’a pas surpris, mais aussi du côté des groupes armés, tous ont naturellement dit qu’ils se plaçaient dans le cadre de la souveraineté et de l’unité du Mali  » a répondu M. Araud. Cette négociation, selon le diplomate, doit se faire sur la base des accords préliminaires de Ouaga parce qu’ils évoquent la question de cantonnement et du désarmement. « Le Mali ne peut pas exister avec les groupes armés » a-t-il souligné. Rester vigilant Le Conseil de sécurité a exhorté les parties à  entamer des discussions inclusives en vue d’une solution durable sans préalables et à  lancer les discussions dans les plus brefs délais avec un calendrier précis. Ils ont appelé à  la vigilance surtout dans un contexte de défis asymétriques car « l’absence d’un cadre politique inclusif risque d’être exploitée par des fauteurs de trouble ». « Nous partons de Bamako impressionnés par la dignité du peuple malien, par la vitalité des institutions. Le Mali a des institutions légitimes, et C’’est à  ces institutions de diriger le processus de réconciliation et nous sommes rassurés par ce que nous voyons de part et d’autre (autorités et groupes armés) pour parvenir à  une vraie réconciliation » a-t-il déclaré. Pour M. Araud, l’aboutissement de la négociation doit se faire à  Bamako même s’il y a des discussions préliminaires dans les capitales voisines.