Gestion décentralisée des ressources forestières et des terres : la Coalition « Initiative des Droits et Ressources » plaide pour une implication du genre

C'’était sous la présidence de Mme Maà¯ga Sina Damba, ministre de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de…

C’’était sous la présidence de Mme Maà¯ga Sina Damba, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en présence de la coordinatrice régionale de RRI, Mme Solange Bandiaky, du représentant du Ministère de l’Environnement… La rencontre qui a duré deux jours avait pour objectif de partager les résultats d’une étude entreprise par la coalition dénommée « Initiative des Droits et Ressources » sur l’état des lieux de la prise en compte du genre, droits et tenure dans la gestion des ressources forestières et des terres dans les politiques, lois et décrets d’application dans notre pays et de faire des propositions d’amélioration pour amorcer le plaidoyer. Dans son exposé, Mme Solange Bandiaky, a cité les objectifs que RRI entend atteindre d’ici 2012. Il s’agit de créer des espaces avec les institutions locales et les communautés pour qu’elles puissent revendiquer leurs droits notamment par la promotion des conventions locales, influencer le processus d’élaboration des textes d’application de la décentralisation notamment l’effectivité du transfert de compétences en gestion des ressources naturelles et de veiller à  une application des dispositions législatives et réglementaires pour une gestion (accès, usage, contrôle, bénéfices) équitable selon le genre des ressources foncières et forestières. Dans le cadre de la foresterie communautaire et de la décentralisation, malgré les disparités de genre sur les plans juridique, institutionnel et traditionnel qui persistent, les femmes collectivement organisées, auront plus d’opportunité d’accès à  la propriété foncière et de s’investir dans la valorisation des produits forestiers non ligneux et des produits agro forestiers, a-t-elle ajouté. Aussi, selon la coordinatrice les femmes collectivement doivent faire le lobbying et plaidoyer au niveau des gouvernements et organisations internationales pour une prise en compte dans les réformes et l’inscription dans leurs agendas, des besoins, contraintes, et intérêts spécifiques des femmes ainsi que leurs droits de propriété sur les ressources foncières et forestières. Pour sa part, Mme le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, dira que, cette initiative de la Coalition RRI est à  saluer, car elle crée les conditions pour une meilleure compréhension et revendication des droits en faveur de l’équité du genre dans la mise en œuvre du processus de gestion décentralisée des ressources forestières et des terres au Mali en attendant le transfert de compétences de l’Etat aux collectivités locales. « Malgré l’évolution des textes laissant une certaine responsabilité aux acteurs locaux, l’aspect genre et le droit spécifique des femmes pour l’accès sont faiblement évoqués ou inexistants dans certains textes même et s’il en existe, l’application demeure très faible », a signalé Mme Maà¯ga Sina Damba. Notons que plus d’un milliard d’individus dépendent de façon significative des forêts pour leur alimentation, énergie et revenu, d’o๠la nécessité de les préserver et d’associer toutes les composantes sociales en sa gestion.