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Goma, RD Congo : éviter une nouvelle guerre régionale

Depuis la semaine dernière, la RDC est de nouveau dans les affres d'une guerre qui, en fin de compte dure…

Depuis la semaine dernière, la RDC est de nouveau dans les affres d’une guerre qui, en fin de compte dure depuis maintenant 20 ans. Selon l’International Crisis Group, « l’histoire semble se répéter dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), entrainant les mêmes conséquences dramatiques pour les populations civiles de la région ». Le film de la « nouvelle guerre » de Goma Le 15 novembre 2012, le mouvement rebelle du M23, soutenu – selon les autorités congolaises – par les forces armées rwandaises, a rompu le cessez-le-feu observé de facto avec les Forces armées de la RDC (FARDC) depuis le 25 juillet et a lancé une offensive sur Goma, la capitale de la province du Nord Kivu. Depuis, de violents combats les ont opposé aux FARDC. Le 18 novembre 2012, le M23 a tenté de forcer le gouvernement du président Kabila à  négocier. Le 19 novembre, après de multiples et vaines tentatives de dialogue et un ultimatum lancé par le M23 au gouvernement, les combats ont éclaté à  l’intérieur de la ville de Goma, défendue par les FARDC et les Casques bleus de la Monusco. l’ultimatum du M23 exigeait le retrait de l’armée congolaise et la démilitarisation de la ville et de l’aéroport de Goma, la réouverture du poste-frontière de Bunangana, et un processus de négociation comprenant l’opposition politique non armée, la société civile et la diaspora. Cette dernière exigence vise pour le M23 à  limiter la crise à  une affaire intérieure congolaise et ainsi empêcher Kinshasa d’internationaliser la question afin d’obtenir une solution négociée au niveau régional par la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) avec les pays voisins soupçonnés de soutenir la rébellion du M23. Alors que les négociations étaient sur le point de démarrer à  Goma, le président Kabila a finalement refusé de reconnaitre le M23 comme un interlocuteur légitime, et des combats ont par la suite éclaté dans la ville. Les rebelles sont entrés dans Goma le 20 novembre, poussant l’armée congolaise à  se replier sur Sake. Tout comme quatre ans auparavant et l’offensive menée par le Conseil national de défense du peuple (CNDP), dirigé par Laurent Nkunda, les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets. A savoir, de graves violations des droits de l’homme à  l’encontre des populations civiles, des représailles ou même des exécutions extrajudiciaires ciblées envers les autorités et activistes de la société civile qui ont pris position contre le M23 depuis le début de la crise en mars pourraient alourdir le bilan humain et attiser la violence, la capitulation de Kinshasa face au M23 risque de provoquer une onde de choc dans les Kivus et de relancer une dynamique de guerre entre la RDC et le Rwanda. Indispensable implication régionale Pour l’ICG, ls acteurs régionaux et internationaux doivent se mobiliser afin d’obtenir la fin immédiate des combats à  l’intérieur de Goma, l’engagement du M23 à  respecter le mandat de protection des populations civiles de la Monusco, la garantie par le M23, à  travers des actions concrètes sur le terrain, du respect des civils et des biens dans les secteurs contrôlés par le mouvement, qui doit également empêcher toute nouvelle violation des droits de l’homme. Cela afin d’éviter un embrasement régional. Enfin, selon l’institution qui œuvre dans la prévention et la résolution des conflits, il faut, «  »pour promouvoir une solution à  long terme, le Conseil de sécurité de l’ONU, l’UA et la CIRGL devront s’assurer que les accords de paix et les plans de stabilisation ne restent pas, à  nouveau, des promesses sans lendemain ». C