Good morning Kati !

L'ombre du Général Sanogo ou en tout cas, celle de ses hommes en treillis et kalachnikov en bandoulière, ne devrait…

L’ombre du Général Sanogo ou en tout cas, celle de ses hommes en treillis et kalachnikov en bandoulière, ne devrait plus planer sur la tête des Katois, réputés tenaces, fiers, de véritables gaulois avant l’heure, et jaloux de leur promontoire doré. Ainsi, l’ancien chef des putschistes du 22 Mars a quitté avec sa famille, le célèbre Camp Soundiata Keita, qui fit les beaux jours du Coup d’Etat, avec ce ballet incessant de diplomates, hommes politiques, chefs religieux, opérateurs économiques et autres médiateurs de la CEDEAO, soucieux de vite parvenir à  un accord de sortie de crise. Ce fut chose faite lorsque mais l’influence du capitaine récemment bombardé Général, pour reprendre la formule de notre confrère Serge Daniel, n’aura cessé de planer tout au long de la transition. Mais, querelle de grade, de leadership, les mutins que l’on disait à  bloc, certains à  fleur de peau, ont voulu créer une deuxième mutinerie dans la première. Manque de gouaille ou manque de chance, un autre général veillait au grain. Le tout puissant chef suprême des armées en a décidé autrement ! « Il suffit !, lança IBK sur les ondes nationales. « Que la hiérarchie prévale et que les chefs militaires s’assument! ». Le président de la République a donné le ton. Sanogo quittera Kati, o๠il avait pris ses aises et ses quartiers en s’y édifiant un rempart, dernière façade d’une mégalomanie rampante et d’un culte certain de la personnalité. La nature a horreur du vide, alors, elle a repris ses droits. Général Sanogo, vous n’êtes plus utiles à  Kati désormais, laissez faire l’armée. Pour l’ex capitaine, direction Bamako donc, à  la Base B, une résidence rénovée rapidement pour la circonstance et pour accueillir celui que beaucoup ont plébiscité pour avoir fait chuté l’autre Général exilé à  Dakar. « Sur le trajet Kati-Bamako, soit 15 kilomètres, le Général, rapporte t-on, était à  bord d’un convoi de six véhicules civils. De Kati, il n’a pas été autorisé à  emporter une partie de son impressionnant arsenal de guerre, qui est déjà  passé sous le contrôle de l’état-major des armées maliennes », prétend la radio mondiale. Ainsi passé de Charybde en scylla, Sanogo, obligé de se mettre sous les ordres du grand chef suprême des armée, devra désormais faire profil bas et regarder cette armée malienne, pour laquelle il avait été chargée de réformer, se transformer sous ses yeux, et nostalgique, du temps o๠il régnait en maà®tre sur Kati, l’orgueilleuse… Enfin, précise t-on, un nouveau commandement militaire devrait être nommé sur place. Et Sanogo, conseiller aux affaires militaires ? La rumeur n’est plus très loin…