Gouvernement d’union nationale : la classe politique représentée

CMD has been ? Surement pas. Le chef du gouvernement de transition II a tenu à  aller remettre sa liste…

CMD has been ? Surement pas. Le chef du gouvernement de transition II a tenu à  aller remettre sa liste de nouveaux ministres à  la télévision nationale qui en a dévoilé le contenu au journal de 20h. Ce gouvernement de large ouverture, prend désormais en compte les grandes sensibilités de la classe politique malienne, qui avait critiqué le premier gouvernement pour les en avoir exclu. Du reste, Cheick Modibo Diarra s’était défendu en arguant que le contexte d’alors, n’était pas propice à  la formation d’un gouvernement «Â maliano-malien». Avec 7 nouveaux ministres de plus que l’équipe précédente, formée dans un contexte post-coup d’état et à  la faveur d’une concertation entre l’ex junte et la CEDEAO, le nouveau gouvernement garde ses têtes d’affiches proches, soit de l‘ex junte ou du régime de Moussa Traoré. A la défense, le colonel major Yamoussa Camara se maintient et à  la Sécurité Intérieure, le Gal Tiéfing Konaté garde les commandes. Moussa Sinko Coulibaly proche de Sanogo reste à  l’Administration territoriale et un ministère délégué à  la Décentralisation revient à  Maà®tre Demba Traoré de l’URD. Le portefeuille de l’économie et des finances rese aux mains de Tiéna Coulibaly, ancien PDG de la CMDT. Ce gouvernement compte désormais 4 femmes dont une nouvelle, en la personne du Docteur Diallo Dedian Mahamane Katra (COREN), ministre du travail de l’emploi et de la formation professionnelle. Les nouveaux Aux Affaires étrangères, exit Sadio Lamine Sow, ancien membre du cabinet du médiateur Blaise Compaoré, qui est remplacé par un jeune leader politique, Tiéman Coulibaly, président de l’UDD et membre actif du FDR le front des anti-putsch. A la communication Bruno Maiga, sympathisant RPM, ancien chef du service Courrier et Archives de la présidence sous ATT et ex ministre délégué à  la jeunesse, remplace Hamadoun Touré. Bréhima Tolo (IBK Mali 2012) prend le ministère de la Poste et des nouvelles technologies. A l’Agriculture, le Dr Yaranga Coulibaly, 3è vice président du RPDM (Rassemblement pour le développement du Mali) le parti de Cheick Modibo Diarra. Aux mines, Amadou Baba Sy (CNID) fait son entrée, tout comme Adbel Karim Konaté, ancien cadre des Douanes, représente l’ADEMA, au ministère de l’industrie et au commerce. Makan Tounkara va à  l’élevage et à  la pêche, et Boubacar Hamadoun Kébé (CSTM) à  la Culture. l’ancienne ministre Diallo Fadima Touré, elle vire aux Affaires foncières et au logement, un domaine qu’elle connaà®t bien pour avoir géré le cadastre de la ville de Bamako du temps de Moussa Traoré. l’ombre du vieux général règne encore, C’’est certain. Seul rescapé de l’ère ATT, David Sagara (CODEM), hérite du portefeuille de l’environnement et de l’assainissement. Et le touareg Ousmane Ag Rhissa(RPM) prend les rênes de l’Artisanat et du Tourisme. Un ministère des Affaires religieuses et du culte Nouveauté dans ce nouveau gouvernement, la création d’un ministère des affaires religieuses et du culte, dirigé par Pr Yacouba Traoré du Haut conseil islamique du Mali. Opportun dans un pays o๠plus de 90% de la population est musulmane et o๠l’influence des religieux se fait grandissante depuis l’épisode du code de la famille. Rassembleurs,(ils ont mobilisé près de 60000 personnes au stade du 26 Mars dernièrement) pour un appel à  la paix, et les religieux pourraient très bien peser dans le jeu politique d’autant que les politiques ont perdu la confiance de la population. Pour Cheick Modibo Diarra et sa nouvelle équipe, il faudra désormais faire fi des critiques qui vont fuser pour s’atteler à  la reconquête du nord et la pérennisation de la transition politique.