Gouvernement d’union nationale :le MP22 pose ses conditions

Les cadres du MP22 ont animé ce mardi matin un point de presse. Etaient présents la coordinatrice du MP22, le…

Les cadres du MP22 ont animé ce mardi matin un point de presse. Etaient présents la coordinatrice du MP22, le Pr. Rokia SANOGO, le Dr Oumar MARIKO du parti SADI, Mohamed TABOURE de Sanfin et porte-parole de la COPAM. Le mouvement à  décidé de ne pas participer au gouvernement d’union nationale. Il exige l’organisation, au préalable, d’une concertation nationale. Tous d’accord sauf le FDR Selon Rokia Sanogo, la tenue de la Conférence souveraine devait précéder le gouvernement d’union nationale. Les familles fondatrices de Bamako, toujours selon Mme Sanogo, l’avaient expressément demandé aux hommes politiques, le 22 juillet dernier. « Tout le monde était unanime sur la démarche, à  l’exception du FDR. Cette démarche pour l’organisation d’une Conférence souveraine qui suivait son cours normal a été interrompue avec l’arrivée de Dioncounda TRAORE », a-t-elle regretté. Pour elle, Dioncouda TRAORE et le Premier ministre ne doivent pas recevoir des CV pour le nouveau gouvernement avant ces concertations. Au MP22, on se dit confus. « Un nouveau gouvernement, dans ce contexte de crise, sans évaluer les forces et les faiblesses de l’ancienne équipe, sans savoir exactement ce que l’on veut, ne peut qu’en rajouter à  l’état de déconfiture de la situation», a dit Rokia SANOGO. Il faut « économiser les salaires des ministres » Pour le MP 22, les assises doivent d’abord plancher sur les moyens et les hommes qu’il faut pour récupérer le Nord, la problématique du déploiement des forces de la CEDEAO, l’état du fichier électoral, l’équipe gouvernementale qu’il faut pour réussir les missions une fois qu’elles sont déterminées, etc. Le Mali n’a pas besoin d’une équipe gouvernementale pléthorique mais plutôt d’un gouvernement restreint de 15 membres environ. «24 ministères en temps de guerre c’est du gaspillage pour le Mali, mieux il faut économiser les salaires des députés, dissoudre des institutions comme le Haut conseil économique, social et culturel… pour faire face à  l’effort de guerre», dira Mohamed Ag AKERATAME. Seul le peuple doit décider A leur suite, Oumar Mariko soutiendra que la situation actuelle du pays est la résultante de 20 ans de gestion catastrophique. En ce qui concerne le gouvernement d’union nationale, «même si nous n’entrons pas dans le gouvernement, nous n’allons pas le déstabiliser, mais nous continuerons à  nous battre pour qu’il travaille dans l’intérêt des Maliens» a –t-il cependant tenu à  préciser. Les conférenciers sont également revenus sur les organes dont le Président Traoré a annoncé la création. «La création de nouveaux organes de transition, la feuille de route de la transition, la mise en place d’un gouvernement de transition sont de la seule compétence du peuple», selon Rokia SANOGO. Avant de poursuivre: «aussi, l’assainissement de l’à‰tat et de toutes ses institutions » qui est une condition majeure.