Gouvernement d’Union nationale : une équipe, déjà des critiques

Le nouveau gouvernement de Cheick Modibo est déjà  l'objet de critiques une semaine seulement après sa formation. La surprise est…

Le nouveau gouvernement de Cheick Modibo est déjà  l’objet de critiques une semaine seulement après sa formation. La surprise est venue du Collectif des ressortissants du Nord (COREN) qui a regretté la faible présence de ministres issus du nord dans le gouvernement. D’autres ont même dénoncé l’absence d’un premier ministre ressortissant du nord. La formation du nouveau gouvernement a laissé un arrière goût amer pour certains regroupements politiques qui s’estiment servis avec parcimonie. A l’heure o๠l’on attend encore la nomination d’un 33è ministre, qui de sources concordantes, serait issu de l’ADPS, la dernière nomination en date, C’’est celle de Moussa Bocar Diarra, de la Coalition IBK Mali 2012, affublé d’un ministère délégué aux Langues nationales. Calmer le jeu politique Acteur clé de la scène politique, le Front uni pour la sauvegarde et de la République ( F a même demandé l’annulation des décrets de nomination des trois anciens ministres récupérés par Cheick Modibo Diarra à  titre de conseillers spéciaux avec rang de ministres à  la primature. Il s’agit de Sadio Lamine Sow, chargé des affaires étrangères et de la coopération internationale, Hamadoun Touré, chargé de la communication gouvernementale et des nouvelles technologies et Mamadou Diakité, chargé des questions d’emploi et de jeunesse. Du reste, estime un observateur politique, l’on ne doit pas se focaliser sur ces nominations, même si certains journaux ont évoqué, un cabinet officieux. «Â Cheick Modibo Diarra a le droit de se constituer un cabinet personnel fusse t-il constitué de proches collaborateurs ou d‘anciens ministres , », précise un juriste. Dans une autre déclaration de protestation, les frontistes n’ont pas manqué d’exprimer leur préoccupation face à  une gestion de la transition, qu’ils jugent aux antipodes du bon fonctionnement des institutions. «Â Cessons de pinailler, estime un éditorialiste, les médias devraient critiquer le gouvernement sur sa mission et non prêter le flanc aux polémiques. Et puis C’‘est le contexte qui le veut! ». Une autre sortie a crée le buzz. C’’est celle de Zoumana Sacko, ancien Premier ministre et président de la formaton, CNAS Faso héré qui a lui dénoncé avec véhémence la création d’un ministère des Affaires religieuses avant de se voir répondu par Mohamed Kimbiri, 1er Secrétaire du Haut conseil islamique. Pour le responsable religieux, la laicité de l’état Malien n’est nullement en cause, sinon la véhémence des critiques à  l’encontre d’un Islam qui se veut conciliateur. Face à  ce concert de dénonciations, le Premier ministre de transition devra éviter d’autres critiques et les tensions avec le Président de la transition Dioncounda Traoré, dont on murmure que ces nominations irritent. I l en va désormais des missions clés de son gouvernement, à  savoir la récupération du nord du Mali et l’organisation d’élections libres et transparentes à  terme.