Les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest ont été clairs. Ou Cheik Modibo Diarra ouvre son équipe aux forces vives, partis politiques, société civile, ou le Mali se retrouve à  nouveau au ban de la CEDEAO. Le Premier Ministre est en ce moment en France pour discuter avec le Président Dioncounda Traoré pour discuter de la composition du deuxième gouvernement de transition. Les leaders politiques et notamment les membres du FDR ont applaudi à  tout rompre l’annonce du prochain remaniement. Ils le réclamaient depuis plusieurs semaines, arguant que l’attelage actuel, composé de technocrates, n’avait pas en main toutes les cartes pour une gestion efficace de la situation du pays. Mais, pour beaucoup, changer le gouvernement serait une erreur. Participer à  son changement serait préjudiciable aux hommes politiques. Avançant leur marginalisation dans la gestion des affaires publiques, ceux-ci sont en train de créer un désordre qui retarde la mise en œuvre d’actions en vue de faire face aux deux priorités du pays. Selon un cadre d’un grand parti, les politiques se tirent dans les pieds en acceptant d’être membre du gouvernement. « Avec le gouvernement de transition d’union nationale, la durée de la transition serait prolongée. Il n’est pas sûr que dans un an le gouvernement fasse la reconquête des trois régions du nord et organiser les élections présidentielles » s’inquiète -t-il. Pour lui, les hommes politiques ont plus de poids, de légitimité en se mettant en marge du pourvoir. Ce qui leur permet de faire pression sur le gouvernement de transition et le pousser à  l’action tout le en contrôlant. l’autre préoccupation C’’est le visage qu’aura le nouveau gouvernement. Il faudra arriver à  un équilibre entre les différentes sensibilités politiques pour qu’aucun parti ne se sente écarter. Alors, va-t-on garder le même nombre de ministères ? Quelle formation politique se verra attribuer quel portefeuille ? Vat-on en faire partir les « technocrates » ? A jour J moins 17, les maliens n’ont pas beaucoup d’autre choix que d’attendre ou de spéculer. La visite en France du Premier Ministre pour rencontrer le Président augure du bon avancement de ce dossier. En attendant de voir le visage du gouvernement CMD 2, tous souhaitent que la nouvelle équipe se mette au travail, aussitôt nommée, pour sortir le Mali du gouffre dans lequel il s’enfonce chaque jour un peu plus.