Gouvernement de transition : Pas le droit à l’échec !

Imminente, la formation du nouveau gouvernement de transition devrait intervenir dans les prochaines heures. Depuis la nomination du Premier ministre,…

Imminente, la formation du nouveau gouvernement de transition devrait intervenir dans les prochaines heures. Depuis la nomination du Premier ministre, les différents regroupements, pros et anti-putschistes s’activent à  l’envoi des CV. Face à  la bataille des postes, le Premier ministre doit mettre l’accent sur la nécessité d’un gouvernement d’union nationale. Qui implique toutes les sensibilités (opposition et majorité) autour d’un idéal : celui de la reconquête de l’intégrité territoriale du pays. «Â Faire table rase de l’ère ATT » Aujourd’hui plusieurs observateurs sont unanimes. Il faut «Â faire table rase de l’ère ATT ». Autrement dit, éviter de composer avec les alliés de l’ancien régime. La conséquence de cette approche réside dans le fait que jusqu’à  preuve du contraire, les partis de la mouvance ATT restent majoritaire à  l’Assemblée nationale. Une mise à  l’écart de partis comme l’ADEMA, l’URD, le PDES, etc. (sous prétexte qu’ils ont travaillé avec ATT), peut être considérée comme une exclusion. Et ceci n’arrange nullement le processus de sortie de crise que nous avons amorcé, surtout qu’il peut engendrer un blocage institutionnel à  l’Assemblée nationale. Il faut le dire, il existe dans ces partis des hommes et des femmes qui ont composé avec l’ancien régime, et qui sont des cadres intègres, et patriotes, qui restent confiants en l’avenir du Mali. Cheick Modibo peut et doit composer avec ces gens là . Dans l’autre sens, l’opposition a aussi des hommes à  faire valoir. Aujourd’hui le débat ne doit pas se limiter entre pros et anti-putsch. La société civile doit aussi être prise en compte tout comme les profils de la diaspora malienne utiles au pays. Des noms comme Michel Sidibé on été régulièrement cités pour des postes stratégiques. «Â Ne pas exclure la junte » La formation du futur gouvernement doit aussi obéir à  la présence de la junte, pour des postes comme la sécurité intérieure, la défense et l’administration territoriale. Mais l’enjeu sécuritaire ne peut qu’être l’affaire du Comité de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). Le ministère de l’administration territoriale (chargé de l’organisation des élections) ne peut être confié à  un parti politique, au risque de favoriser la fraude en sa faveur. Les Affaire étrangères, doivent revenir un cadre d’expérience dans la diplomatie et ayant un sens élevé de la négociation. Cela, au moment o๠le retour à  la paix au Nord aura besoin de pourparlers entre les parties. Le chef du gouvernement doit donc sonner la mobilisation autour de l’idéal de paix et de la reconstruction du pays. Et l’ensemble des forces vives de la nation a son rôle à  jouer. Réduire les ministères et le train de vie de l’Etat l’autre élément utile dans le futur gouvernement, C’’est aussi la réduction considérable du nombre de portefeuilles ministériels. Dans un pays pauvre comme le nôtre, 32 départements ministériels (dans le régime sortant), relève du folklore. Pour réussir la transition, le chef du gouvernement doit revoir à  la baisse le nombre de ses ministères et réduire le train de vie de l’Etat. Et pour cela, il lui faudra bien choisir ses hommes