Gouvernement d’union: le Mali joue les prolongations

Exclusion de l'instance régionale, c'est la menace qui pesait sur le Mali si le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra ne…

Exclusion de l’instance régionale, c’est la menace qui pesait sur le Mali si le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra ne parvenait pas à  la date du 31 juillet à  former un gouvernement d’union nationale. Ce dernier peut donc pousser un ouf de soulagement après l’annonce de l’octroi d’un délai supplémentaire. La décision de fixer au 31 juillet un ultimatum au pouvoir de transition avait été prise le 7 juillet à  Ouagadougou, par les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etat d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les consultations sont en cours Depuis son retour de France et surtout son discours à  la Nation le dimanche dernier, le Président de Transition a repris les choses en main. Il mène ainsi depuis quelques jours les tractations en vue de la formation le plus tôt possible d’un gouvernement de large union réclamé par une partie de la classe politique et la CEDEAO. Devant l’impossibilité d’arriver à  un résultat dans les délais impartis, le Mali a, le jour même o๠un premier ultimatum arrivait à  échéance, demandé et obtenu au moins dix jours de plus. « Le Mali a obtenu de ses partenaires le report de la date butoir du 31 juillet pour la formation du nouveau gouvernement », a déclaré un conseiller du président Dioncounda Traoré. Qui ajoute que le président « est actuellement en train de mener les consultations pour la formation de la nouvelle équipe » et que « tout va bien ». Espoir d’avancées A Bamako et dans la plupart des chancelleries, l’optimisme est de mise. Le discours volontariste et rassembleur du Président Traoré y est pour beaucoup. Ainsi que son annonce de la création de nouveaux organes de la transition pour tenter d’enrayer la crise. Il avait par ailleurs précisé qu’il se chargerait lui-même de former le gouvernement d’union exigé. Une nouvelle donne qui a sans doute fléchit les dirigeants de la CEDEAO. Du côté de la médiation burkinabé également on se réjouit. »L’essentiel est fait. L’essentiel est que le président soit rentré, qu’il se soit adressé à  la Nation sur la nécessité de mettre en place des organes de transition, dont le gouvernement d’union nationale », avait déclaré hier Djibrill Bassolé, ministre burkinabè des Affaires étrangères, représentant le Président Compaoré. La CEDEAO attend la formation de ce gouvernement et une demande formelle du Mali pour y envoyer une force de quelque 3.300 soldatsqui bénéficieront d’un soutien logistique de plusieurs pays occidentaux. Avec pour mandat de sécuriser les institutions de ltransition et d’aider l’armée malienne à  reconquérir le nord du pays, sous occupation depuis fins mars.