IdéesÉditos, Idées




Gouvernement : en attendant le remaniement …

Les spéculations, sans fondements, gagnent en ampleur sur la composition du futur gouvernement, qui serait prévu pour l'après fête. Tout…

Les spéculations, sans fondements, gagnent en ampleur sur la composition du futur gouvernement, qui serait prévu pour l’après fête. Tout cela intervient après la signature, effective, depuis le 20 juin dernier, de l’Accord pour la paix et la Réconciliation. En effet, la Coordination des Mouvements de l’Azawad, la partie belligérante longtemps rétive, a fini par signer, un mois après que le gouvernement, les groupes armés pro-gouvernementaux et la médiation internationale eurent signé. Aujourd’hui, chacun y va de son commentaire. Gouvernement décrié Depuis sa formation en janvier 2015, le gouvernement de Modibo Keà¯ta, dont on attendait qu’il redresse le pays, le relance, n’en finit pas d’essuyer les critiques et la colère d’une grande partie de la population. Pour beaucoup de Maliens, il est inadmissible qu’il n’arrive pas à  faire face aux défis qui sont toujours les mêmes depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir : réforme de l’armée, réconciliation nationale, lutte contre la corruption, insécurité… La multiplication des attaques djihadistes, la pénurie de carte d’identité et de passeport, l’affaire des engrais « fêlâtes » ou « hors norme » ont achevé de les convaincre qu’il n’y a pas grand-chose à  attendre grand-chose de ce gouvernement. l’un des ministres concernés, celui de la sécurité intérieur Sada Samaké, est devenu le recordman des interpellations à  l’Assemblée nationale. Suivi de celui du Développement rural et de l’agriculture, Bokary Treta, fortement ébranlé par cette affaire des engrais de mauvaise qualité. Il va sans dire que le gouvernement n’est pas parvenu à  donner aux populations des gages de ruptures avec le précédent gouvernement dirigé par Moussa Mara. Attente Partout, le temps est à  l’attente. On attend de voir…. Tout le monde est dans l’expectative, y compris du côté des ex-rebelles o๠les sorties se multiplient pour réclamer des postes dans le gouvernement. « Dans l’application de l’Accord, 40% du futur gouvernement doit nous revenir », a déclaré Ibrahim Mohamed Ag Assaleh, membre de la CMA, au journal « 22 septembre », cela, un mois après que Brahim Ould Sidati, secrétaire général du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), dans une interview à  Jeune Afrique, déclare : « Nous voulons des portefeuilles-clés comme ceux de la Sécurité intérieure, de la Défense, ou encore des Finances et des Affaires étrangères.» Certaines informations indiquent qu’il faut s’attendre à  un élargissement du gouvernement. Autrement dit, il y aura pas de sortants mais plutôt de nouveaux entrants. On annonce la possibilité de scission de certains départements, de création de nouveaux départements. Après trois gouvernements, IBK doit tirer les leçons du choix des hommes. Il est impossible de ne pas dire que les incessants remaniements ne sont rien de moins que la preuve qu’il a toujours composée une équipe qui n’est pas à  la hauteur de la tâche.