Gouvernement : IBK peut-il compter sur la diaspora ?

Nouvelle rumeur : Django Sissoko, l'actuel Premier ministre malien de transition, pourrait faire l'affaire d'ici les législatives, et fort de…

Nouvelle rumeur : Django Sissoko, l’actuel Premier ministre malien de transition, pourrait faire l’affaire d’ici les législatives, et fort de sa majorité, IBK nommerait ensuite son Homme…Pour revenir dans le vrai, les noms de Soumeylou Boubèye Maiga(ASMA) et de Tiéman Hubert Coulibaly, l’actuel ministre des Affaires étrangères continuent d’être cités pour la primature. Nancoma Keita, un homme du sérail RPM, Bocary Téréta, Secrétaire Général du parti ou encore le très charismatique, patron de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. Mais ce dernier peut-il quitter un poste aussi stratégique que Directeur de l’ONU-Sida pour se mêler de politique ? Il avait été un moment pressenti pour être Premier Ministre de transition, avant la nomination du scientifique Cheick Modibo Diarra. La formation du futur gouvernement fait véritablement débat dans les milieux politiques et les grins de la capitale. Le défi pour IBK sera de composer un savant mélange de cadres compétents, tirés de sa propre formation politique, des autres familles politiques ou encore de la diaspora. La diaspora : un vivier de cadres compétents Il est tout à  fait plausible que le Président IBK puise largement dans la diaspora malienne, pour former son équipe dirigeante, ayant lui même été un cadre de l’extérieur. Pour rappel, il a travaillé au FED, le fonds européen de développement dans les années 80 et même été ambassadeur en Côte d’Ivoire sous Alpha Oumar Konaré, avant d’occuper les fonctions de ministre et de Premier ministre au Mali. Il pourrait donc privilégier ce profil au détriment de certains cadres de l’intérieur.  » Notre pays a aujourd’hui besoin de cadres compétents et il faut changer les mentalités, voilà  le vrai défi d’IBK », affirme Mme Sylla, directrice d’un magazine féminin. De nombreux maliens s’illustrent aujourd’hui dans les organismes internationaux. Tout récemment, Modibo Ibrahim Touré, l’ancien ministre des postes et nouvelles technologies s’est vu confier à  l’ONU, la Direction adjointe des pays des Grands Lacs, par Ban ki Moon. Un autre, comme Hamadoun Touré, officiait lui à  l’ONUCI en Côte d’Ivoire avant son entrée au gouvernement de transition. Une expérience qui s’est révélée courte pour l’homme qui aurait retrouvé son poste. Un profil comme Habib Ouane, cadre de la CNUCED et proche d’IBK pourrait aussi faire l’affaire. Ce dernier a été ministre de l’énergie et de l’eau, sous ATT avant le coup d’Etat :  » La fonction n’était pas facile. Lorsqu’on vient des institutions, il est laborieux de composer avec l’état d’esprit local, mais la tâche est intéressante », confie le fonctionnaire international qui déplore cependant le côté griotique de la politique. Trouver le bon équilibre Pour sa première déclaration, IBK a voulu lancer un message clair au sérail politique :  » Il n’y aura pas de partage du gâteau et ne seront nommés que sur compétence et mérite, ceux qui devront l’être.. ». Une déclaration qui si elle a fait mouche, devra s’appliquer dans la pratique.  » Il faut malheureusement constater qu’au Mali, on a nommé les ministres, administrateurs civils et directeurs des structures étatiques par affinités politiques et reconnaissance ces dernières années, ce qui a installé un sytème de gouvernance difficile à  changer en un tour de main », précise ce chargé de Communication d’un ministère de la place. La politique étant malgré tout une affaire d’alliances, IBK devra composer avec la classe politique locale. Et il ne fera pas que des heureux. Ni des mécontents. Sa forte personnalité devra aussi s’imposer face aux religieux et aux militaires.  » Pour l’heure, IBK, ne touchera pas à  ces derniers. D’une certaine façon, il leur doit sa victoire et ne va pas se hasarder à  soulever une tension « , commente ce policier. Exit donc les hommes en uniformes qui ont intégré la transition ? Beaucoup d’entre eux ont été nommés Général et d’après une source, certains viseraient des postes dans le futur gouvernement, tout comme les religieux qui voudraient plus qu’un simple ministère du culte et des affaires religieuses. Pour Kankélentigui, un mélange de sagesse et d’autorité sera la clé pour former une équipe de choc. Les défis de l’heure sont de taille. Et comme l’a martelé le Président élu lors d’un de ses discours de campagne, « Tolérance Zéro » !