Gouvernement Idrissa Maïga : 11 entrants, 9 sortants et 8 femmes

Onze nouveaux entrants contre neuf sortants et huit femmes. C’est le bilan du gouvernement Abdoulaye Idrissa Maïga. Composée de 35…

Onze nouveaux entrants contre neuf sortants et huit femmes. C’est le bilan du gouvernement Abdoulaye Idrissa Maïga. Composée de 35 membres, l’équipe aurait sans nul doute connue une hausse si les partis de l’opposition et la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) n’avaient pas rejeté la proposition du chef d’Etat à rentrer dans le gouvernement. Une position qui éloigne une fois de plus le pays d’un gouvernement de consensus comme recommandé par l’accord pour la paix et la réconciliation.

Attendu depuis plusieurs jours, le remaniement ministériel, quatrième du genre sous le règne d’Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République est survenu contre toute attente ce samedi 8 avril au soir. Il a fallu attendre le lundi 11 avril pour voir la liste de la nouvelle équipe gouvernementale dont le fauteuil du chef de gouvernement est occupé pour la première fois par un membre du Rassemblement Pour le Mali (RPM), le parti au pouvoir.

Abdoulaye Idrissa Maïga est en effet le nouveau Premier ministre du Mali. Connu pour son grand sens de moral, le Premier ministre vient à la tête du gouvernement à un moment crucial où d’énormes défis l’attendent ; l’insécurité grandissante dans le nord et le centre du pays et la grogne sociale au niveau de la santé et de l’éducation. Conscient de sa tâche qui s’annonce d’ores et déjà difficile, Idrissa Maïga a sans nul doute souhaité s’entourer de personnalités à la fois compétentes et pragmatiques. C’est du moins, l’avis de responsables politiques du RPM qui n’hésitent point à qualifier les 35 nouveaux membres qui constituent sa nouvelle équipe « d’hommes de confiance ».

Selon plusieurs observateurs, le choix d’Abdoulaye Idrissa Maïga est stratégique. L’ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants dans le gouvernement de Modibo Keïta (Premier ministre sortant) devrait donc préparer l’élection présidentielle de 2018. Désormais les dés sont jetés et la balle est dans le camp du nouveau gouvernement.