Gouvernement: les Maliens l’apprécieront « à la tâche »

Pour Ismael Dembélé, aucun changement n'a été apporté dans ce nouveau gouvernement. « Dioncouda Traoré reste un simple figurant dans…

Pour Ismael Dembélé, aucun changement n’a été apporté dans ce nouveau gouvernement. « Dioncouda Traoré reste un simple figurant dans ce gouvernement car tous les postes clés sont détenus par les proches du Premier Ministre et de l’ex junte à  Kati ». Il ajoute cependant que désormais il faut aller à  l’essentiel. « Tout ce que nous pouvons faire est d’accompagner ce gouvernement pour sortir le Mali de l’impasse ». Salimata Konaté n’est quand à  elle pas du tout satisfaite du peu de place faite aux femmes dans ce gouvernement qui n’en comprend que 4. « Il y a une discrimination sur le genre. 4 ministres femmes seulement dans ce gouvernement alors qu’il en faudrait au moins 10 femmes pour assurer la représentativité des femmes » estime-t-elle. Aicha Traoré , chargée des ressources humaines, estime que C’’est toujours l’ancien régime de Moussa Traoré qui profite de ce gouvernement. « Les proches du Premier Ministre et les militaires sont largement représentés dans ce gouvernement, affirme-t-elle. Alors qu’on sait ces deux hommes sont acquis pour la cause de Moussa Traoré. C’’est réellement C’’est le retour de Moussa Traoré au pouvoir » conclut-elle. « Les partis politiques ont perdu leur poids au Mali » selon Rokia Diempkilé professeur d’Allemand au lycée privée Mamadou Diakité en commune I. « Dans ce gouvernement, aucun des grands partis n’est présent, ils sont tous éclipsés au profit du clan Cheick Modibo Diarra et le capitaine Amadou Haya Sanogo ». Pour Abdoulaye Sidibé, analyste financier, le gouvernement est mal composé. «Je pense que Moussa Sinko ne mérite pas l’administration. En tant que militaire on peut douter de sa bonne foi pour assurer la neutralité des prochains scrutins. Sachant que leur candidat est connu d’office. Il est de même que Tieman Coulibaly qui est très jeune pour le portefeuille ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale». Quant à  Sidiki Coulibaly, enseignant, est plutôt optimiste pour l’avenir de cette équipe. Pour lui, il faut laisser le temps à  ce gouvernement qui doit être apprécié à  la tache. «Malgré la présence des grands partis politiques et associations en son sein, je ne pense pas qu’on puisse parler de gouvernement d’union nationale ». Mais la question la plus discutée depuis l’annonce du gouvernement est bien celle de la création d’un ministère chargé des affaires religieuses et du culte dans un pays laà¯c dont le nord est sous la charia. « Le Premier Ministre a créé ce poste uniquement pour séduire les musulmans qui ont exigé son maintien au pouvoir. Il sera difficile de supprimer désormais ce porte feuille même si un nouveau président est élu. Qui osera supprimer ce porte feuille risque d’être maudit par les leaders religieux musulmans qui prennent de plus de place dans la vie politique de notre pays» s’inquiète Aldiouma Guindo.