Gouvernement Modibo Keita : un gouvernement « resserré »

Il n'a fallu que deux jours à  Modibo Kéita, le troisième Premier ministre du quinquennat IBK, pour révéler dans la…

Il n’a fallu que deux jours à  Modibo Kéita, le troisième Premier ministre du quinquennat IBK, pour révéler dans la nuit du samedi 10 janvier, la composition de son gouvernement. Une équipe de 29 membres dont trois femmes. Si la plupart des membres de l’équipe Mara restent, il n’en demeure pas moins qu’il y a eu des changements notables. On compte ainsi des sortants, des entrants et des ministres qui changent de portefeuille ou tout simplement ceux qui voient leur portefeuille renforcé par l’octroi de nouveaux domaines de compétence. Gros portefeuilles Parmi les six rentrants, on compte Mamadou Igor Diarra qui s’occupe du ministre de l’économie et des finances. Ce banquier n’en est pas à  sa première expérience gouvernementale. Mamadou Igor Diarra a été sous ATT ministre de l’Energie et des Mines. Comme Igor, Choguel Kokalla Maà¯ga qui prend les commandes du ministère de l’Economie numérique, de la Communication et de l’Information et a été, de 2002 à  2007, ministre de l’Industrie et du Commerce. Le touareg Mohamed Ag Erlaf revient aussi après une expérience gouvernementale sous Alpha Oumar Konaré. Il est ministre de l’Environnement et de l’Assainissement et Développement durable. Nouvelles têtes Dramane Dembélé, Mme Diarra Raky Talla , une membre influente du parti UM RDA par ailleurs ancienne conseillère de son prédécesseur Moussa Bocar Diarra et Kénékou dit Barthélémy Togo, l’une des figures de proue de l’education font leurs premiers pas au sein d’une équipe gouvernementale. Il est de même pour le candidat malheureux de l’ADEMA à  la dernière présidentielle, Dramane Dembélé qui va gérer l’Urbanisme et de l’Habitat. Mme Diarra Raky Talla se voit confiée le Département du Travail, de la fonction publique et de la Réforme de l’Etat, en charge des Relations avec les Institutions. Kénékou dit Barthélémy Togo prend les commandes d’un département qu’il connaà®t comme sa poche, le ministère de l’Education nationale. Parmi les restants, Bocary Tréta reste ministre de Développement rural et devient numéro 2 du gouvernement. Hamadoun Konaté, Zahabi Ould Mohamed, Abdoulaye Diop, Ousmane Koné, Mountaga Tall, Mamadou Hachim Koumaré, Cheickna Seydi Ahamady Diawara, Boubou Cissé, Madame Sangaré Oumou Bah, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, Housseini Amion Guindo conservent leur portefeuille. Le ministre Mamadou Frankaly Kéita, en plus de l’Energie, se retrouve renforcé par le retour de l’Eau. Son homologue, Abdel Karim Konaté va gérer l’Industrie en plus du Commerce. Mahamane Baby est monté de grade avec la Jeunesse et la Construction citoyenne. Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo prend du galon. Outre la culture, elle va désormais gérer l’Artisanat et le Tourisme. Tiéman Hubert Coulibaly quitte les Domaines de l’Etat, les Affaires foncières et du Patrimoine pour le ministère de la Défense et des Anciens combattants. Me Mohamed Aly Batilly, ancien Garde des Sceaux, devient ministre des Domaines de l’Etat, des Affaires foncières et du Patrimoine. Mahamadou Diarra, ancien ministre de l’Urbanisme devient ministre de la Justice. Me Mamadou Gaoussou Diarra, précédemment ministre de la jeunesse et de la Construction citoyenne, est chargé la Promotion des Investissements et du Secteur Privé. Abdoulaye Idrissa Maà¯ga est chargé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Général Sada Samaké est amputé d’une partie de ses prérogatives. Il est ministre de la Sécurité et de la protection civile Les sortants Les huit qui quittent le navire s’appellent Mme Togola Nana Jacquiline, ministre de l’Education nationale, Mme Bouaré Fily Sissoko de l’Economie et des Finances, Bah Daou de la Défense, Mme Berthé Aissata Bengaly de l’Artisanat et du Tourisme, Mahamadou Camara de l’Economie numérique, Moustapha Ben Barka de l’industrie, Ousmane Sy de la Décentralisation et Moussa Bocar Diarra de la Fonction publique. En somme, on constate que l’ancienne équipe Mara n’est pas du tout démantelée. Ainsi, le nouveau premier ministre Modibo Kéita, jusqu’ici Haut représentant du Président de la république pour les pourparlers de paix entre le gouvernement et les groupes armés, pourra-t-il produire un changement constructif dans la gestion des Affaires de l’Etat et surtout dans la résolution de la crise du nord ? Si au premier constat de l’équipe actuelle, il est difficile de pronostiquer, il ne reste donc plus qu’à  l’attendre dans la pratique.