Grande interview Anniversaire: IBK serein face aux défis

Interrogé par nos deux confrères de la télévision nationale et d'Africable, le président de la république qui fête ses deux…

Interrogé par nos deux confrères de la télévision nationale et d’Africable, le président de la république qui fête ses deux ans à  la tête du Mali, ce 4 septembre, a d’emblée reconnu que si le peuple malien l’avait fortement plébiscité, la tâche est loin d’être réalisée. Premier défi, premières interrogations, la sécurité, sur le front du nord, mais aussi à  Bamako. A cette question sensible, la réponse de l’armée, en pleine refondation a été donnée par le Président de la république. ‘Elle se poursuit, prendra du temps’, assure IBK, qui déplore que la réalité soit souvent déformée. ‘ Nous sommes un pays qui vient de loin’. Et d’ajouter que malgré les incidents récents entre le Gatia et la CMA a Anéfis, l’œuvre de paix se poursuit, ce pourquoi il a été élu. Les élans guerriers n’augurent rien, pour le président qui estime que ‘l’accord de Paix est une chance pour le Mali et pour la sous-région’. Pour l’insécurité a Bamako ‘ elle est combattue, il y a des solutions en cours, avec des conditions difficiles, vous savez, tout est à  refonder…ex nihilo’ Malgré une mise en œuvre difficile, et un chantier de réconciliation qui avance doucement, IBK en appelle aux valeurs ancestrales du Mali, à  ce qui réunit et non ce qui divise. ‘Mr Tangara vous ne ferez pas glisser le républicain que je suis’, a la question de l’élan guerrier souhaité par les Maliens au moment de son élection. D’ailleurs, IBK renforce son propos en demandant une plus grande compréhension des Maliens, échaudés par la présence de la Minusma et la zone de sécurité récemment déployée autour de Kidal ; ‘ La Minusma, dit-il, C’’est nous. Nous sommes membres des Nations Unies.nC’’est nous qui en avons appelé a sa venue au Mali, avec un mandat très clair, alors, je demande, un peu d’indulgence de compréhension, ce n’est pas notre ennemi, elle a une tâche difficile… on est un peu difficile envers la Minusma’. Sur ses voyages, il se montrera amusé de la polémique faite sur ses déplacements, qu’ils soient à  l’étranger ou au Mali, chaque voyage a son importance, a Sikasso ou au Qatar, tous participent à  la construction du Mali. Le président est dans tous les cas, plus attendu sur le front intérieur. Sera jugé bien avant la fin de son mandat. Chose dite, IBK réaliste, répondra au reste des questions avec le même ton, une apparente sérénité malgré un contexte difficile, des défis immenses liés a l’économie, a l’agriculture, a la relance de la croissance, et ces 200000 emplois promis en début de mandat et qui restent à  quantifier. Mais l’objectif sera atteint d’ici 2018′ promet le Président. Le président Ibk conscient des défis avenir de l’an 3 sait qu’il est attendu. l’heure n’est pas encore au bilan, dira-t-il comme pour demander un peu plus de temps, moins de critiques stériles et infondées, une juste perception de la réalité du Mali, dans toute sa complexité. Un Mali qui réalise de belles choses, des victoires sportives, des mentions honorables, trop souvent oubliées dans le feu de la guerre au Nord… Le plus dur reste à  venirÂ