Grave accident de la circulation : Un gros porteur sème la mort au quartier Mali

Un spectaculaire accident de la circulation est survenu hier au niveau de la passerelle pour piétons du Quartier-Mali sur la…

Un spectaculaire accident de la circulation est survenu hier au niveau de la passerelle pour piétons du Quartier-Mali sur la rive droite du fleuve Niger à  Bamako. Un camion remorque d’immatriculation étrangère « LG-3024-B » a provoqué un carambolage impliquant six véhicules. l’accident a causé deux morts sur place. Deux personnes ont été grièvement blessées. Elles ont été transportées à  la clinique Pasteur o๠elles recevaient hier des soins intensifs. Des témoins rencontrés sur le lieu de l’accident ont donné leur version des circonstances du drame. Le commandant adjoint de la Compagnie de circulation routière (CCR), le commissaire Modibo Keà¯ta était présent sur les lieux avec ses hommes. Il explique que le gros porteur était en provenance de la voie qui va à  l’aéroport de Bamako-Sénou et qu’il se dirigeait vers le centre-ville. C’’est quand le véhicule dévalait la pente de la colline o๠se trouve l’hôtel Olympe pour monter sur l’échangeur du Quartier-Mali que ses freins auraient lâché. Sans contrôle, le mastodonte a alors percuté six voitures qu’il suivait. Un véhicule de type 4X4 a été complètement broyé. Deux de ses occupants ont été tués sur le coup. Tandis que deux autres passagers ont été gravement blessés. Les deux corps inanimés ont été amenés à  la morgue du Centre hospitalier universitaire (CHU), Gabriel Touré, tandis que les deux blessés graves ont été transportés à  la clinique Pasteur. Le commandant adjoint de la Compagnie de circulation routière, le commissaire Modibo Keà¯ta ne cachait pas sa colère. Selon lui, cet accident pose une fois de plus la problématique de la circulation de ces types de véhicule dans la capitale. Il rappelle que dans les textes, les gros porteurs ne sont autorisés à  circuler dans la ville que de minuit à  6 heures du matin, les jours ouvrables. Mais le week-end, ils sont autorisés de 10 à  16 heures. « Il nous faut trouver la bonne formule pour les empêcher de faire autant de dégâts qu’ils le font actuellement », estime Modibo Keita. Mesures de sécurité C’’est l’adjudant de police Bréhima Sissoko du commissariat du 4è Arrondissement qui a fait le constat de l’accident. Il confirme que le drame est lié à  un défaut de frein. Des badauds rencontrés sur place avaient dans un premier temps assuré que le chauffeur avait pris la fuite. Mais l’adjudant Bréhima Sissoko révèle qu’un conducteur est venu remettre les papiers du gros porteur au commissariat. Au moment o๠nous le rencontrions, il présumait que c’était le chauffeur du camion. Le bilan de l’accident aurait pu être plus lourd. Heureusement, les occupants des autres véhicules violemment heurtés s’en sont sortis miraculeusement. Certains saints et saufs et d’autres avec des blessures très légères. Comme Aboubacrine Ag Abdou qui n’en revenait toujours pas de ce qui lui était arrivé. Il conduisait ses trois enfants dans une Mercedes. Sa voiture a été touchée, mais ni lui, ni aucun des enfant n’ont été blessés. Le miraculé transportait dans le coffre de son véhicule, un bélier. Il l’a immolé sur place en guise de sacrifice pour remercier Dieu de lui avoir sauvé la vie. Effet du choc ressenti ? Sans doute. Apparemment très lucide, l’homme nous a expliqué le sens de son geste : « J’avais un bélier que je devais aller sacrifier. Après être passé aussi près de la mort, C’’était normal pour moi de faire ce sacrifice sur place pour rendre grâce à  Allah, le Tout-Puissant et le Miséricordieux ». Un réflexe bien compréhensif. Il va de soi que l’accident a provoqué un embouteillage monstre sur la voie qui passe par le pont Fahd. Un embouteillage aggravé par l’indiscipline des conducteurs, surtout ceux de minibus Sotrama et de taxis. Les autres devaient prendre leur mal en patience. l’on pouvait mettre deux heures entre la passerelle pour piéton du Quartier-Mali et le pont Fahd. La situation était aussi compliquée par la présence des agents de la Protection civile qui s’attelaient à  nettoyer le bitume sur lequel s’était déversée une grande quantité de gas-oil.