Grève des agents de santé : les syndicalistes pointés du doigt

Du 19 au 20 février dernier, les trois syndicats de la santé ont observé le mot d'ordre de grève sur…

Du 19 au 20 février dernier, les trois syndicats de la santé ont observé le mot d’ordre de grève sur toute l’étendue du territoire. Il s’agit du syndicat national de la santé de l’action sociale et de la promotion familiale (SNS-AS-PF), le Synacam et le Syndicat des Médecins du Mali (Symema). Le motif est lié à  l’affectation du secrétaire général du comité syndical, Loseni Berthé à  la direction nationale de la pharmacie et des médicaments. Selon les syndicalistes, cette mutation du secrétaire général ne relève que de l’arbitraire. Au regard des milliers de patients abandonnés à  leur triste sort sans assistance médicale dans les hôpitaux, il est temps de s’interroger sur la vraie agitation de ces syndicalistes. Un patient que nous avons rencontré à  l’hôpital d’odontostomatologie souffrait des maux de dent terrible. « C’’est aujourd’hui que J’avais rendez-vous avec mon médecin traitant. Mais je suis très déçu de constater qu’ils sont en grève » déplore–t-il. A coté, on pouvait voir une dame souffrante couchée par terre. Sans espoir, elle s’en remet à  Dieu. A l’hôpital Gabriel Touré, C’’est la frustration et le désarroi chez les patients. Du service de traumatologie jusqu’à  la pédiatrie, les malades et leurs parents cherchent désespérément les médecins. Malgré le service minimum au niveau de l’urgence, C’’était pitoyable de voir les blessés couchés à  même le sol sans soins. « Nous allons amener nos blessés à  la clinique, C’’est mieux » lance Tidiany Niamali au chevet de son jeune frère accidenté. Un tel comportement des syndicalistes dans une structure sensible comme des hôpitaux doit interpeller du ministre de tutelle afin de prendre des mesures correctionnelles contre eux. l’homme au centre de ces problèmes, Loséni Bengaly, fut le chef du département de la pharmacie de l’hôpital Gabriel Touré. Il serait également à  l’origine du départ de Lanceni Konaté, directeur dudit hôpital. Malgré son départ du centre hospitalier universitaire de Gabriel touré, son ombre continue toujours de planer sur cette structure avec les grèves intempestives des syndicalistes.