Grève des Taxis et cars Sotrama : Bamako paralysée

Les axes de la capitale malienne sont désespérément vides de cars sotrama et de taxis. Depuis hier, soir, suite à …

Les axes de la capitale malienne sont désespérément vides de cars sotrama et de taxis. Depuis hier, soir, suite à  la mort du chauffeur Mamadou Coulibaly, une vive réaction de ses collègues, et des chauffeurs de taxis, a véritablement crée la confusion à  Bamako. Et ce matin, aucun taxi, ni car sotrama, ne circulent sur les axes de Bamako. Jusqu’à  quand durera cette grève, nul ne le sait. Un témoin parlait de 72h, et un usager s’inquiète de la situation et qui l’empêche de se rendre à  son lieu de travail.  » Tout ça, c’est à  cause des policiers », affirme Mohamed, dépité par la situation. Hier soir, de nombreux usagers ont du descendre des cars sotrama pour continuer le reste de leur trajet à  pied, contraints de respecter le mot d’arrêt des chauffeurs de cars sotrama et cela même si le syndicat des transporteurs publics n’a pas décrété cette grève. Ce matin, de nombreux Maliens sont coincés à  domicile, faute de transport et l’on constate une file grandissante de motos, notamment sur les axes principaux comme l’avenue de l’OUA ou Rail Da-Sénou vers le centre ville. La moto reste ainsi le moyen de transport idéal dans ce genre de cas. Rappel des faits Le chauffeur en question, Mamadou Coulibaly dit Dix, âgé de 27 ans, a voulu se dérober au contrôle de son véhicule immatriculé S3094 MD. Les faits se sont déroulés entre la Cathédrale de Bamako et la Mosquée Yacouba Guindo, hier vers 6 heures du matin selon un témoin oculaire de la scène. Selon ce dernier, il était 6 heures du matin quand des cars Sotrama ont stationné vers l’Eglise (o๠il est formellement interdit de stationner) pour embarquer des clients. Comme à  l’accoutumée, les policiers « arrangent » ce genre de situations avec les chauffeurs de Sotrama contre monnaie sonnante et trébuchante. Les choses ont tourné au vinaigre quand Mamadou Coulibaly dit Dix, a voulu se dérober au contrôle et refusé d’obtempérer face aux policiers. Vive réaction Notons que de nombreux postes de police ont été saccagés hier soir en représailles à  la mort du jeune chauffeur Mamadou Coulibaly et même si hier, un communiqué de l’ORTM, la télévision nationale appelait au calme, la colère n’est pas retombée. Le gouvernement a également présenté ses excuses à  la famille du défunt et promis de diligenter une enquête sur cette bavure policière.