Grève générale : l’UNTM persiste

Interrogé par la télévision nationale, Bocar Moussa Diarra, le ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec…

Interrogé par la télévision nationale, Bocar Moussa Diarra, le ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, a tenté d’expliquer les efforts faits par le gouvernement pour éviter d’en arriver au pire, mais l’UNTM a décidé de maintenir son mot d’ordre de grève, prévue pour les 21 et 22 Août ; Après quatre jours de négociations, les deux parties ont discuté sur 17 points de revendications. Si 12 points d’accords ont été trouvés, il en reste 5 autres, sur lesquels le gouvernement malien estime avoir avancé. Cela concerne en particulier, le relèvement du SMIG d’environ 10% ; le relèvement de l’allocation familiale au bénéfice des conventionnaires d’environ 10%; une proposition d’étude du système fiscal en vue d’une réduction de l’ITS. Les deux autres points de désaccord sont relatifs au relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à  l’accord signé en juillet 2007. Une baisse pour le moins difficile, compte tenu de la situation économique instable et du ras-le-bol des citoyens dont le pouvoir d’achat a baissé et qui trouvent le prix de l’électricité trop cher, sans oublier les délestages. Qui tenir pour responsable, lorsque le prix de vente de l’électricité ne couvre même pas son coût de revient. 17 milliards sur l’exercice 2014 du budget national Bocar Moussa Diarra, dans ses explications, a surtout mis en exergue le fait que le gouvernement, œuvrait déjà  à  mettre en applications les points de revendications suite au procès verbal de conciliation d’Octobre 2011, et à  l’en croire, ce nouveau préavis de grève n’est pas pour arranger les choses : « La mise en œuvre du procès verbal de 2011 va impacter sur l’exercice 2014 du budget national à  hauteur de 17 milliards de francs CFA, et cela n’est pas sans conséquences ». On devine que dans un contexte post-crise plutôt difficile, avec les aides budgétaires du Mali temporairement suspendues par les bailleurs, il sera délicat d’accéder à  toutes les revendications du syndicat, car l’Etat doit aussi renflouer ses caisses. l’équation reste difficile, mais le ministre appelle l’UNTM à  plus de concessions et se dit toujours ouvert au dialogue. De son côté le syndicat persiste et maintient la grève générale du 21 et du 22 Août. « Parallèlement, les revendications non encore totalement éteintes dont la satisfaction s’inscrit dans un processus, ont été prises en charge dans le Programme de Travail Gouvernemental qui prend fin le 31 décembre 2014 », rappelle encore Bocar Moussa Diarra, en tentant de faire comprendre que cela va prendre du temps, pour satisfaire toutes les demandes sociales.