Économie




Groupe de Suivi Budgétaire : Le budget au crible citoyen

  En attendant la mise en œuvre d’un processus budgétaire qui aille du niveau communal au niveau central, le Groupe…

 

En attendant la mise en œuvre d’un processus budgétaire qui aille du niveau communal au niveau central, le Groupe de Suivi Budgétaire (GSB) s’attelle à l’ancrage des principes de la participation citoyenne, de la transparence et de la redévabilité sociale.

Crée en 2007 par dix organisations de la société civile, le GSB se focalise cette année sur la formation des acteurs de la société civile. Ils viennent de l’ensemble des cercles de Sikasso et de six communes de la région. Une décision qui fait suite à la réunion autour du document d’engagement pour l’élaboration du budget régional. Cette formation a été confiée au GSB dans le cadre d’un programme d’appui à la décentralisation dont les autres acteurs sont le ministère chargé de la Décentralisation et le Conseil régional de Sikasso. « Avant, on était mal accueilli, mais maintenant les collectivités nous consultent », déclare Bassidy Diabaté, Coordinateur du GSB.

Les formations ont pour but de faire mieux appréhender le processus budgétaire par la société civile, qui devra ensuite élaborer un rapport d’analyse du budget de l’année avant d’organiser un débat public sur le rapport avec tous les acteurs de la collectivité concernée.

Parallèlement, le GSB organise chaque année deux débats sur le processus budgétaire dans les régions et le District de Bamako. Ils portent sur l’élaboration du budget et l’allocation des montants par secteur, afin que chaque acteur comprenne les allocations qui concernent le sien. « Nous avons un rôle d’éveil de conscience, parce que le droit des citoyens, c’est dans le budget », explique M. Diabaté. Les trois sessions de formation prévues pour les acteurs de la société civile de Sikasso porteront sur le processus budgétaire, le suivi et le contrôle budgétaire et le plaidoyer.

La finalité du processus entamé par le GSB est « d’harmoniser le processus budgétaire du niveau communal au niveau central. Les décisions doivent être horizontales, car c’est cela la démocratie », selon M. Diabaté. Et pour « la réalisation de tout investissement dans une commune, mieux vaut connaître les préoccupations au niveau de cette commune », ajoute-t-il.

Pour le moment, le suivi exercé par le GSB ne porte que sur le budget des collectivités, mais il devrait s’étendre bientôt sur le budget de l’État, en mettant un accent sur les transferts vers les collectivités et l’appui au secteur privé, assurent les responsables du groupe.