Guerre des bérets :  » Les frères d’armes ne doivent pas s’entretuer « 

« Deux corps au sein d'une même armée ne doivent pas s'affronter. Avec le retour à  l'ordre constitutionnel je désapprouve…

« Deux corps au sein d’une même armée ne doivent pas s’affronter. Avec le retour à  l’ordre constitutionnel je désapprouve le coup de force des bérets rouges pour renverser la junte à  Kati », estime Bakoroba Dembélé, professeur de mathématiques. «Â Si le CNRDRE s’est montré menaçant envers les politiciens, cela ne veut pas dire qu’on doit tuer le capitaine Amadou Haya Sanogo et ses hommes. Imaginez, ils ont essayé de prendre l’ORTM, l’aéroport, et la ville de Kati, QG des putschistes. » « Les frères d’armes ne s’entretuent pas » Pour Samba Diarra, sociologue, la situation est honteuse pour l’armée malienne. « Les bérets rouges et verts sont d’abord des maliens avant d’être ses militaires. Ils sont tous les fils du pays et des frères d’armes ne s’entretuent pas. Aujourd’hui, tous ces morts constituent une perte pour le Mali. » D’autres comme Clément Diawara, pointent du doigt les militaires qui veulent rester au pouvoir : « Cet affrontement est un coup monté par la junte pour montrer les muscles à  la CEDEAO. Les militaires veulent s’accrocher au pouvoir, C’’est pourquoi ils créent toujours la confusion pour semer le désordre à  Bamako. Le moment n’est pas propice pour la bataille du pouvoir, l’important C’’est d’aller au nord libérer les trois régions occupées par les groupes armés ». « La priorité, C’’est d’aller se battre au nord « Pour Djénèba Kassambara, la priorité, C’‘est plutôt d’aller se battre contre les rebelles qui occupent les trois régions du nord. Et non de s’entretuer. Tandis qu’ Amadou Djittèye, entrepreneur, estime qu’on doit juger tous les bérets rouges arrêtés: « C’’est honteux pour les bérets rouges de vouloir venger ATT. Ils sont une minorité dans l’armée malienne. ( 300 hommes ont tenté le coup de force du 30 avril). Et des mercenaires étaient mélangés aux bérets rouges. Ils seront tous jugés avec leurs complices ». Le capitaine lui impressionne certains. Pour avoir échappé à  plusieurs tentatives de liquidation : « Amadou Haya Sanogo est un enfant béni, estime Fadiala Keita, menuisier. Personne ne peut le tuer. C’’est Dieu qui le protège contre ses ennemis. Les fidèles d’ATT qui ont tenté de le tuer ont été humiliés. La junte a ouvert les yeux des maliens sur la corruption du régime d’ATT »