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Gueumbeuh Fofo : La marque aux ambitions culturelles et écolo

A chacun son chemin. Celui de Fotigui Togola passe par « Gueumbeuh Fofo », une marque de vêtement que le jeune agroforestier…

A chacun son chemin. Celui de Fotigui Togola passe par « Gueumbeuh Fofo », une marque de vêtement que le jeune agroforestier crée en décembre 2018 pour répondre à une double préoccupation : faire valoir l’histoire de l’Afrique et protéger l’environnement. Pour ce faire, rien de plus qu’un arbre, des oiseaux et une case comme choix du motif pour sa marque. Et cela en dit tout. « Dressé vers le ciel, l’arbre peut ainsi être associé à la masculinité. Cependant, en donnant des fleurs et des fruits, il évoque la fécondité, et donc la féminité. La racine enfoncée dans la terre et les branches pointant vers le ciel représente un trait d’union entre le monde d’ici-bas et le monde de l’au-delà. Ainsi, l’arbre incarne l’axe du monde et symbolise la vie éternelle », explique celui qu’on appelle affectueusement Défo. « La case représente l’endurance et la sagesse africaine alors que les oiseaux, dressés entre l’arbre et la case, représentent aussi la beauté de la nature. Ainsi, ils véhiculent un message entre l’homme et la nature », poursuit-il.

Gueumbeuh est un concept que Fotigui Togola adopte quand il était étudiant à l’Institut Polytechnique Rural (IPR) de Katibougou. Il signifie avoir une bonne allure de soi-même. Quant à « Fofo », il est une répétition de la première syllabe de son prénom Fotigui. 

« Gueumbeuh Fofo » a juste une année d’activité. Avec l’aide d’un sérigraphe, Défo imprime sa marque sur des vêtements acquis auprès d’un fournisseur et souvent dans des conditions difficiles. « Les pulls sont difficiles à trouver au Mali. Je les commande depuis le Bénin et la confection coûte chère également ce qui rend coûteux le prix de la marchandise aux yeux des clients.»  Les articles varient entre 7000 et 12500 FCFA en fonction du produit choisi (Pull, T-shirt, Lacoste, casquette, etc.). Une autre épine que souffre Fotigui Togola, les clients qui commandent rechignent de payer après la confection.

Dans cet écosystème difficile où plusieurs marques et concepts jaillissent de jour en jour, le jeune entrepreneur de 28 ans se veut optimiste. « J’ambitionne d’ouvrir la boutique Gueumbeuh Fofo,  d’étendre la marque aux robes et aux chaussures et enfin de cibler les enfants ».