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Guinée : Le général Konaté met en garde contre le facteur ethnique

Le président guinéen, Sékouba Konaté, met en garde les acteurs politiques contre les alliances basées sur l'ethnocentrisme et le régionalisme.…

Le président guinéen, Sékouba Konaté, met en garde les acteurs politiques contre les alliances basées sur l’ethnocentrisme et le régionalisme. Il dénonce le comportement de certains politiciens qui seraient en train d’exploiter les susceptibilités ethniques pour conquérir le pouvoir sans se préoccuper de la paix et de la cohésion nationale. Mise en garde Le général Sékouba Konaté met la pression sur la classe politique guinéenne. A moins de 20 jours du second tour de l’élection présidentielle du 1er août prochain, le président par intérim dénonce les agissements de certains responsables politiques qui cherchent à  transformer les débats idéologiques en confrontations ethniques pour accéder au pouvoir. Le chef de l’Etat guinéen qui cherche visiblement à  préserver la paix et la cohésion sociale, vient de lancer une sévère mise en garde aux acteurs politiques contre les alliances ‘Tous contre un’, initiées en début de semaine dernière par certains partis politiques. ‘l’alliance de tous contre un est aussi condamnable qu’une coalition d’un contre tous. La Guinée gagnerait mieux sans l’exclusion mais dans l’unité de toutes ses filles et de tous ses fils (…). La démocratie doit faire notre bonheur et non nous conduire à  un grand malheur, de nous faire avancer et non nous faire reculer’, a-t-il déclaré hier lors de la cérémonie de clôture d’un séminaire gouvernemental organisé par le ministère de l’Economie, si l’on en croit ce fonctionnaire qui prenait part à  la rencontre. Cette déclaration intervient moins de deux jours après l’annonce de la signature d’un accord d’alliances entre le Rassemblement du peuple de Guinée (Rpg) d’Alpha Condé et une quinzaine de petits partis politiques pour le second tour de l’élection présidentielle du 1er août prochain. Ces partis issus, pour l’essentiel, de la haute Guinée, fief du Pr Alpha Condé et de la Guinée forestière, région natale de l’ancien chef de la junte militaire, le Capitaine Moussa Dadis Camara, ont en effet décidé de soutenir le leader du Rpg contre l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo. ‘Ces alliances n’obéissent à  aucun critère objectif. Elles sont le fruit d’une réflexion commune basée sur l’ethnocentrisme et le régionalisme. Les gens ne tiennent pas compte des similitudes des programmes mais seulement de leur appartenance à  une même ethnie ou une même région. Ce n’est pas ça la démocratie’, se désole ce ressortissant guinéen qui a longtemps séjourné en Europe avant de rentrer en Guinée. L’opposition tentée par le critère ethnique Le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) arrivé en tête au premier tour de l’élection présidentielle du 27 juin dernier avec près de 40 % des suffrages exprimés a également indiqué avoir obtenu l’accord de sept autres partis politiques dont il n’a pas donné les noms. Cellou Dalein Diallo lorgne aussi vers l’ancien Premier ministre, Sidya Touré, de l’Union des forces républicaines (Ufr). Cette décision serait motivée par la similitude des programmes entre les deux partis qui se réclament, tous deux, du libéralisme économique. L’Ufdg entend, par ailleurs, mettre l’accent sur le porte-à -porte pour convaincre les militants des autres partis à  voter pour son candidat. Cette stratégie semble plutôt lui réussir si l’on en croit les responsables du parti qui déclarent avoir décroché de nombreux ralliements des militants issus d’autres partis politiques.