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Guinée : Le nouveau Premier ministre s’appelle Jean Marie Doré

Un ancien opposant chef du gouvernement La junte militaire au pouvoir en Guinée Conakry, a confirmé Jean-Marie Doré au poste…

Un ancien opposant chef du gouvernement La junte militaire au pouvoir en Guinée Conakry, a confirmé Jean-Marie Doré au poste de Premier ministre, suivant les recommandations d’une coalition d’organisations politiques et de la société civile. Mercredi 13 décembre dernier, Le président par intérim de la Guinée, le général Sékouba Konaté, avait accepté l’idée du « choix d’un Premier ministre issu de l’opposition, désigné par elle-même » en vue de former « un gouvernement de transition d’union nationale ». Agé de 70 ans, Jean-Marie Doré est un opposant de longue date. Candidat malheureux à  la présidentielle face à  Lansana Conté, en 1993 puis en 1998, il n’a jamais été ministre dans un gouvernement. Après la mort de Conté, Doré, qui est par ailleurs une personnalité du Forum des forces vives (FFV, mouvement en faveur de la démocratie), a joué un rôle de premier plan dans les négociations avec la junte. Objectif: conduire le pays vers les élections Le choix de Jean-Marie Doré, a été validé à  l’issue de discussions de Ouagadougou entre Sékouba Konaté et le capitaine Camara, auteur du putsch de 2008 et en convalescence dans la capitale du Burkina Faso. Doré, dirige l’UPG (Union pour le progrès de Guinée). Mais surtout il est, comme le chef de la junte militaire Moussa Dadis Camara, originaire de la région Forestière (est du pays), o๠vivent plusieurs ethnies minoritaires. Maintenant à  la tête du gouvernement de transition, il a pour mission d’organiser les premières élections démocratiques depuis le coup d’Etat de décembre 2008. Le désormais Premier ministre guinéen sera aidé dans sa fonction par deux vice-Premiers ministres : la syndicaliste Rabiatou Serah Diallo qui était elle aussi pressentie à  la primature, et l’actuel ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Mamadouba Toto Camara, issu du CNDD (Conseil national pour le développement et la démocratie). La communauté internationale rassurée La communauté internationale, la France en premier, est satisfaite par ces nouvelles orientations. Le départ de Moussa Dadis Camara du Maroc avait été suivi d’analyses des médias français qui mettaient en avant la perspective de nouvelles crises, à  l’idée d’un retour en Guinée du capitaine Camara mis en cause, avec d’autres lieutenants, dans le massacre par les forces de sécurité de plus de 150 opposants le 28 septembre à  Conakry. Le général Konaté est désormais le président Conseil national de transition (CNT) et chef de l’Etat pour une durée de six mois. Dadis reste et demeure président d’un CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement) qui va disparaà®tre. Il est arrivé mardi dernier à  Ouagadougou, oà¹, dimanche, il a fait ses premières déclarations en public depuis son hospitalisation. C’’est avec une voix peu assurée et à  peine audible, qu’il a lu lentement un texte, disant qu’il soutenait la mise sur pied d’un gouvernement de transition et confirmant qu’il ne chercherait pas à  revenir au pouvoir.