Guinée : le Rapport Human Rights Watch incrimine la junte

Le rapport fait état de 150 à  200 morts au stade du 28 septembre de Conakry. l'organisation HWR qualifie les…

Le rapport fait état de 150 à  200 morts au stade du 28 septembre de Conakry. l’organisation HWR qualifie les massacres et viols collectifs commis par les forces de sécurité guinéenne de crimes contre l’humanité. Le rapport pointe du doigt, la responsabilité directe du chef de junte Moussa Dadis Camara et certains officiers guinéens Condamnation internationale Au lendemain des tragiques évènements du lundi 28 septembre dernier à  Conakry, aussi bien la communauté internationale que les guinéens eux même, avaient vivement condamné cette répression. Le capitaine Dadis avait lui-même affirmé n’être pour rien dans cette boucherie, l’imputant à  des indisciplinés de l’armée. Il s’était même dit ouvert et favorable à  une enquête nationale et internationale sur le terrain. Si les enquêteurs des Nations-Unies n’ont pas encore clos leurs recherches, deux autres équipes d’enquêteurs sont quant à  elles, terminées. Il s’agit notamment de Human Rights Watch et de la commission nationale indépendante. Cette dernière a officiellement signalé ce mercredi à  Conakry, avoir enregistré 33 cas de suspiscion de viols et mis certains témoignages en doute. Pour sa part, Human Rights Watch va plus loin dans son rapport intitulé «Â un lundi sanglant ». Après avoir interrogé plus de 240 personnes, elle estime que ce massacre peut être considéré comme un crime contre l’humanité. Le rapport incrimine clairement la garde présidentielle commandée par l’ex aide de camp de Dadis, le lieutenant Toumba Diakité, sous les ordres du capitaine. Cependant, les autres corps sont aussi indexés : la gendarmerie, la police, les militaires et les miliciens qui étaient munis d’armes blanches. Atrocités des agressions Parmi les atroces agressions commises par les officiers, l’organisation a enregistré des viols collectifs, des agressions sexuelles avec des bâtons et canons d’armes introduits dans les sexes des victimes. Certains après leur forfait, achevaient leurs victimes sans état d’âme. Beaucoup ont reçu des balles à  bout portant. Le rapporteur de HRW affirme que les militaires ont tiré jusqu’aux dernières balles de leurs armes. Dissimulation des faits Le rapport indique par ailleurs, que les forces de sécurité guinéenne, ont dissimulé un nombre important de corps. Ils auraient bloqué l’accès aux morgues, quelques heures après le massacre et auraient enlevé des corps, puis les auraient ensuite enterré dans des fosses communes. Dans le but certainement, de divulguer le nombre réel des victimes. Crime organisé L’organisation de défense des droits de l’homme, a par ailleurs recueilli des preuves montrant que la répression était planifiée. Elle n’était pas du tout le fait de soldats indisciplinés comme l’avait soutenu le conseil national pour le développement et la démocratie (CNDD). HRW estime donc que les responsables doivent répondre de leurs actes devant la justice internationale. Il est temps que des mesures soient prisent pour afin d’éviter une guerre civile en Guinée. La situation actuelle est explosive, il suffit juste d’une petite étincelle pour allumer la flamme. Il faut que tous se ressaisissent pour éviter une nouvelle guerre en Afrique de l’Ouest qui ne contribuera qu’à  enfoncer la Guinée, mais aussi ses voisins. Et à  freiner le développement économique et social des Etats et l’épanouissement des populations.