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Guinée : mercredi chaud à Conakry

De nouveaux affrontements ont opposé policiers et militants de l'opposition en marge de la comparution au tribunal de Cellou Dalein…

De nouveaux affrontements ont opposé policiers et militants de l’opposition en marge de la comparution au tribunal de Cellou Dalein Diallo, ce mercredi 19 juin. Ce dernier était accusé de « diffamation » par Malick Sankon, membre du parti au pouvoir et responsable gouvernemental. Lors de cette brève audience. Le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’y est vu signifier par la justice le retrait de la plainte de ce proche du président guinéen Alpha Condé. Alors que le pays se prépare pour les législatives, déjà  maintes fois repoussées, le fragile climat d’apaisement qui prévaut actuellement n’exclut pas les violences. Mercredi 19 mai, au moins 12 personnes ont été blessées, dont trois par balles, dans des heurts entre policiers et militants de l’opposition à  Conakry, a-t-on appris de sources concordantes. « J’ai reçu huit militants de l’opposition (dont), trois blessés par balle et deux par armes blanches. Les autres ont été vraisemblablement blessés par des jets de pierres et des grenades lacrymogènes », a déclaré un responsable du centre médical Mère et Enfants de Conakry. « J’ai été frappé par trois policiers qui m’ont traà®né par terre et m’ont jeté dans un caniveau à  ciel ouvert », a expliqué de son côté un opposant. Violents heurts au domicile de Cellou Dalein Diallo Parti à  pied de son domicile pour le tribunal de Dixinn, Cellou Dalein Diallo a été rejoint par des leaders de l’opposition et des centaines de militants. La situation a dérapé quand la police a refusé qu’un cortège soit formé après l’audience pour le raccompagner. Les policiers, après l’arrivée de renforts, ont alors fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui ont répliqué par des jets de pierres. Certains ont été poursuivis par la police jusque devant le domicile de Cellou Dalein Diallo, dans la banlieue de Conakry, o๠ont eu lieu de violents heurts, a constaté un journaliste de l’AFP, qui a vu au moins quatre blessés ensanglantés. Entre le 22 et le 25 mai, une vague de violences avait fait douze morts et 89 blessés à  Conakry, selon le bilan officiel.