Harmattan, un vent sec qui nous vient du nord…

Brouillard et brume certains matins, alors qu'il devrait faire très chaud à  cette période de l'année à  Bamako. La chaleur…

Brouillard et brume certains matins, alors qu’il devrait faire très chaud à  cette période de l’année à  Bamako. La chaleur promet, vous verrez, disent certains en ce mois de mars. Ou au contraire, avec ce temps bizarre sur la capitale malienne, peut être sauterons-nous la chaleur pour entrer de plein pied dans l’hivernage et les moustiques, affirment d’autres. Toujours est-il que les effets de l’Harmattan au Mali sont intermittents. Une forte vague de froid s’était abattue sur Bamako en février, obligeant à  sortir les pulls et à  ralentir la consommation d’air conditionné. Des température avoisinant les 12° à  Bamako très tôt le matin, pour ensuite monter en fin d’après midi aux alentours de 28 à  30°. Chargé de poussières et de fines particules de sables, L’Harmattan qui crée cette variabilité climatique, peut obscurcir l’atmosphère durant plusieurs jours et favoriser des épidémies de méningite dans les pays sahéliens, notamment au Burkina Faso et au Mali, la fragilisation des muqueuses par les particules en suspension par leur désèchement, facilitant le passage du méningocoque dans le sang. Rhume quand tu nous tiens ! Conséquence de cette variation climatique, les rhumes à  répétition chez les tous petits, qui n’en finissent plus d’éternuer avec la poussière et le vent. La poussière en suspension dans l’air s’introduit partout, y compris dans les muqueuses en fragilisant le système immunitaire des enfants. Rhume à  foison, méningites, affections pulmonaires, l’harmattan véhicule bien des épidémies qu’il faut surveiller de très près. En premier lieu, il convient de vacciner les enfants contre la méningite et de prendre des mesures contre les rhumes. «Â  Faà®tes dormir les enfants sous la clim, C’’est bien mieux que le ventilo qui disperse la poussière et provoque des toux pulmonaires chez les enfants en bas-âge», avertit la pédiatre Tatiana Keita, à  la clinique Pasteur. «Â Mieux il faut mettre du beurre de karité ou de l’huile goménolée dans chaque narine ». Rien de tel que nos bonnes vieilles méthodes de grand-mère pour se protéger des affres du climat. On comprend mieux pourquoi les habitants du nord, enfilent le turban, pour se protéger du vent et du sable. Ils ont tout compris dans le désert !