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Hawa Dème : « Réussir en France en tant que femme africaine, c’est possible »

Aujourd'hui, cette détermination a payé. Cadre dans une société de gestion d'actifs (Asset management), Hawa Dème, 29ans, originaire du Mali,…

Aujourd’hui, cette détermination a payé. Cadre dans une société de gestion d’actifs (Asset management), Hawa Dème, 29ans, originaire du Mali, veut donner l’exemple. Frêle, physique de mannequin des années 2000 et regard assuré, Hawa me reçoit dans un bureau, installé dans son entreprise, dans le quartier chic de la tour Eiffel à  Paris. Chemise orange, pantalon gris et dossier à  la main, C’’est bien une femme commise à  un poste de responsabilité que J’ai rencontrée. Elle s’assoie à  une table, elle parle avec calme et sans faux fuyant. « C’’est important que les gens comprennent que C’’est possible. » lance t-elle avec conviction. A seulement 17 ans avec un bac économique obtenu au Lycée Technique de Bamako, elle quitte sa famille pour la France. « Je suis arrivée en 2001 pour mes études supérieures » . Et C’’est dans la ville de Metz qu’elle fait ses premiers pas. « J’ai effectué mon master en finance internationale à  l’Université Paul Verlaine de Metz. » Son master en poche, Hawa n’entend pas s’arrêter là . « Dynamique et ambitieuse jusqu’au bout », elle opte pour un MBA. Elle quitte Metz pour Paris, la ville lumière. « Je ne dois rien laisser passer » La qualité n’attend pas le nombre d’années. La petite fille des années 80 débute sa carrière comme consultante, et est aujourd’hui Responsable de la conformité et du contrôle interne (compliance officier) dans une société de gestion. Dans son entreprise, la native de Bamako a comme mission de s’assurer que la société respecte les règles « Je dois tout surveiller. Je suis au C’œur de l’activité. Tout doit être conforme aux procédures en place et je ne dois rien laisser passer. C’’est un secteur très règlementé » explique-t-elle avec passion. Faisant partie des plus chanceux, Hawa est consciente du défi à  relever. A la tête d’une association de cadres et étudiants ressortissants maliens en France, (ADEM : Association des Diplômés et Etudiants Maliens de France), elle a toujours été attirée par le social et le soutien des autres. Pour elle « guider les plus jeunes est une manière de contribuer au développement du Mali ». Mariée et mère d’une fille, cette jeune femme de 29 ans veut donner l’exemple par son dynamisme. « Aujourd’hui, on peut dire que C’’est tout à  fait possible : être noire, faire de bonnes études, réussir sa vie professionnelle et avoir une vie de famille. Et tout ça en France. » conclut-elle avec le sourire.