HGT : les syndicats menacent de faire grève

Le comité syndicat de CHU Gabriel Touré est révolté et entend se faire entendre. Les griefs sont nombreux mais le…

Le comité syndicat de CHU Gabriel Touré est révolté et entend se faire entendre. Les griefs sont nombreux mais le dernier en date est la goutte d’eau qui est en train de faire déborder le vase. Il s’agit de l’affectation arbitraire d’un cadre du mouvement, en l’occurrence le secrétaire général du syndicat. Ses camarades étaient face à  la presse ce mardi 3 mars 2015. Liberté syndicale menacée Depuis quelques années, à  l’Hôpital Gabriel Touré, les revendications se suivent et se ressemblent. A travers, sit-in pacifiques et préavis de grèves, les travailleurs essaient d’en obtenir la satisfaction. Sans réel succès. De doléances aux promesses rarement tenues, la situation ne s’est guère améliorée depuis 2013. Comme piste de solutions, le gouvernement avait procédé à  des changements à  la tête de l’établissement. Le poste de Directeur a ainsi récemment changé de titulaire. A également été remplacé, le secrétaire général du comité syndical, et ce en violation de la protection du droit syndical et celle des responsables syndicaux. Cette décision est l’une des raisons pour lesquelles le syndicat national de la santé a déposé un préavis de grève, d’après son secrétaire général Locéni Bengaly. Il s’agira d’une grève de protestation de 48 heures dans l’ensemble des structures socio sanitaires du pays. Une grève pour le mieux-être des patients « Depuis, toutes les propositions y compris celles de l’UNTM sont restées sans suite de la part du ministre de la santé et de l’hygiène Publique. Le constat est aujourd’hui, le CHU Gabriel Touré va très mal et que l’absence de concertation et le manque de discernement et d’engagement approprié n’ont pas permis à  son directeur général actuel et aux autorités de tutelle de prendre conscience de la gravité des faits » dénonce le Docteur Loceni Bengaly pharmacien hospitalier du CHU de Gabriel Touré. Poursuivant son intervention, il a ajouté que l’affectation des syndicalistes de façon abusive est un coup dur à  la démocratie malienne chèrement acquise par les syndicalistes. « La liberté syndicale est un pilier de la démocratie .Il existe des conventions ratifiées par le Mali qui protègent le droit syndical. Nous voulons le respect de ces conventions » déclare M Bengaly. Selon Djimbé Kanté, secrétaire chargé de l’organisation du comité syndical, le syndicat a pour mission de défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs tout en revendiquant de meilleures conditions de travail pour le renforcement de leurs capacités au bénéfice du patient. « Imaginez au niveau de l’hôpital Gabriel Touré, les patients quittent l’hôpital à  des heures avancées pour acheter de médicaments de 500 fcfa parce que la pharmacie de l’hôpital est vide. Tout ce que nous revendiquons C’’est le bonheur des patients » explique –t-il. Les journalistes ont exprimé leurs préoccupations sur l’impact des grèves sur les patients. Djimbé Kanté de répondre que « ce n’est pas par gaité de C’œur que le personnel va en grève. C’’est pour aussi aider les malades à  avoir des soins appropriés ». La grève est prévue pour les 10 et 11 mars 2015 .