Hôpital du Point G : Une centaine de millions détournés

En effet, chaque trimestre, la Direction de l'hôpital met à  la disposition du syndicat des fonds (environ 2% des bénéfices…

En effet, chaque trimestre, la Direction de l’hôpital met à  la disposition du syndicat des fonds (environ 2% des bénéfices réalisés), à  titre de ristournes. Ces fonds servent à  secourir le personnel de l’hôpital et leurs proches en cas de maladie. La somme octroyée en cas de sollicitation est de 10 000 F par personne et par trimestre. Pour les demandes de bons, les sous déboursés sont de 25 000 F par personne et par trimestre. A noter que ces sous sont remboursés à  la fin du trimestre par les bénéficiaires. Mais seulement voilà , depuis plus de deux mois, des travailleurs ne cessent de se plaindre de la gestion de ces fonds par le syndicat qui peine à  satisfaire les demandes. A en croire les travailleurs, cette situation s’explique par des détournements opérés par le syndicat qui aurait détourné plus de 7 millions de F CFA de ces sous en seulement 5 mois. Toutefois il faut signaler que si secteur d’activité sensible il y’a au Mali, c’est bien le social. Car, travailleur ou pas, tout le monde a besoin de l’appui social en raison de la précarité qui sévit dans ce pays. C’est pourquoi, dans tous les Etats, particulièrement le Mali, des stratégies ont été établies pour améliorer les conditions de vie des travailleurs d’o๠la création d’un fonds social au niveau de l’hôpital du Point G. Opacité des fonds Certes, au Mali personne ne peut nier les efforts remarquables consentis par les autorités à  ce sujet. Mais tous les efforts déployés par l’Etat et l’hôpital du Point G pour relever le défi sanitaire sont entrain d’être compromis en raison du comportement peu scrupuleux de certaines personnes. Par ailleurs il semblerait aussi que, les fonds du service social (500 000 F CFA par régie) de cet hôpital auraient fait, à  leur tour l’objet de détournement. Il est à  signaler que ces fonds gérés par le service social sont destinés à  prendre en charge les frais d’hospitalisation et de traitement des personnes indigènes. A ce propos, nous avons rapproché le DG adjoint du CHU Point G qui a laissé entendre que, les difficultés de prise en charge des cas sociaux sont intervenu, le moment o๠l’hôpital a demandé, conformément à  la mairie de lui rembourser les sous dépensés dans la prise en charge des cas sociaux. Selon le M Sissoko, pour qu’un patient bénéficie de ces services, il doit présenter un certificat d’indigénat établi soi par la mairie, soi par la préfecture ou un autre service habilité. Et l’hôpital prend en charge les frais du patient. Bien entendu dans l’espoir d’être remboursé par la mairie o๠le préfecture d’o๠relève le patient. Cependant, le hic est que, des mairies, par souci de ne plus rembourser les sous de l’hôpital, refusent de livrer des certificats aux patiens qui n’arrivent plus à  se faire soigner. Selon certaines sources, des travailleurs de ce service auraient profité de l’analphabétisme des bénéficiaires, pour remplir des faux documents à  leur place. En attendant que le tout soit tiré au clair, les patients du service social croupissent dans le désespoir.