Huicomabougou : Entre incertitude et espoir

La bourse du travail o๠vivent les centaines de travailleurs avec femmes et enfants est aujourd'hui baptisée « Huicomabougou ».…

La bourse du travail o๠vivent les centaines de travailleurs avec femmes et enfants est aujourd’hui baptisée « Huicomabougou ». Laissé à  eux-mêmes, ces grévistes vivent dans un dénuement total. Ils passennt le plus clair de leur temps assis sous les grands arbres de la Bourse du travail. Mais, le moral est loin d’être sapé. Bien au contraire, ils tiennent bon et restent déterminés à  faire aboutir leurs revendications. Cela pour obtenir leur plan social quatre ans après que l’Etat ait cédé 84, 13% des actions à  un privé, le Groupe Tomota Doléances insatisfaites Le quotidien de ces licenciés se résume ainsi : égrener les jours sur un morceau de carton servant de tableau d’affichage, prier, faire des réunions et des prises de contact avec la société civile et les partis politiques. Pendant ce temps, Alou Tomota, patron du groupe, s’entêterait à  redémarrer l’usine sans les travailleurs, après avoir recruté 7 ivoiriens et quelques manœuvres saisonniers. l’entêtement de Tomota se trouve cautionné par les autorités. » Comment l’Etat malien peut-il couvrir un homme qui a pris la responsabilité de bloquer un instrument essentiel qui assure la survie des populations et apporte gros dans l’économie local », s’exclame un riverain de l’usine Huicoma de Koutiala. Application du plan social Pour sa part, le Gouvernement s’active pour sauver cette industrie qui était devenue la mamelle nourricière de trois villes: Koulikoro, Kita et Koutiala. La plus grande revendications des travailleurs se résume ainsi : l’application du plan social et le paiement de tous les arriéré de salaires, et la reprise en main de Huicoma par l’Etat. Les griefs formulés contre Tomota sont légions. Outre son refus d’appliquer le plan social, le puissant homme foule également aux pieds son engagement de rétrocéder au moins 17, 46% du capital de Huicoma aux travailleurs de ladite société et aux investisseurs privés maliens dans un délai de trois ans, à  compter de la date de transfert des actions. L’état désengagé ? Aujourd’hui, les grévistes disent avoir compris que le gouvernement malien est en connivence avec un homme qui se serait accaparé indûment des ressources publiques. Ce que certains jugent exagéré, tant le groupe qu’il a racheté comportait de nombreuses difficultés financières et dans ce cas, les salariés sont les premières victimes, l’espoir pourrait bien renaà®tre dans le rang des travailleurs, avec l’intervention possible du Vérificateur général dans les rouages de cette société. Cette mission aura pour tache de voir si la société n’a pas été bradée à  Tomota, et de vérifier la gestion faite par l’argent de la session, et beaucoup d’autres questions qui précoccupent les victimes de cette situation. Affaire à  suivre.