IBK appelle les Maliens au sursaut national

C'’est un IBK préoccupé qui est apparu devant la presse malienne ce mardi 3 Avril, à  son domicile de Sébénikoro…

C’’est un IBK préoccupé qui est apparu devant la presse malienne ce mardi 3 Avril, à  son domicile de Sébénikoro pour une conférence de presse destinée à  relancer le débat sur la crise géopolitique et constitutionnelle que traverse le Mali, depuis le putsch du 22 Mars. Face à  l’accélération des évènements au nord du Mali, et à  la prise de Tombouctou dernièrement, Ibrahim Boubacar Keita, s’est dit profondément choqué : «Â  Tous les jours, nous assistons à  un mauvais feuilleton avec son lot de surprises au quotidien et qui touche à  chaque malien intimement, cette situation est un véritable désastre national, avec toutes ces villes qui sont prises au nord de notre pays… », a déclaré IBK. Légalité constitutionnelle Face à  la junte au pouvoir au Mali, le patron du RPM se dit attentif à  la question du retour à  l’ordre constitutionnel, exigé par la CEDEAO au Mali, et qui a placé le pays sous embargo total malgré le fait que le capitaine Sanogo ait déclaré le 31 mars la restauration de la constitution du 25 février 1992 mais pas aussi immédiatement que l’aurait souhaité l’institution. De fait, Ibrahim Boubacar Keita, a surtout mis l’accent sur le sursaut national qui doit prévaloir rapidement face à  une situation qui risque de paralyser tous les maliens : «Â Ce pays a toujours su dire NON à  l’intolérable, à  des situations terribles qui le mettaient à  mal… » Alors comment recouvrer cette intégrité territoriale, violemment atteinte, face aux sanctions économiques de la CEDEAO qui souhaite voir démissionner le capitaine Sanogo, chef de la junte et chef de l’état provisoire ? : «Â La CEDEAO s’inscrit dans une logique de gardienne de la démocratie, rappelle IBK, et je comprends parfaitement sa position puisqu’ elle joue son rôle. Mais cette fois, il s’agit de chacun d’entre nous, la classe politique, la société civile, les leaders politiques et associations, à  nous de dégager des pistes de réflexion, des concertations pour circonscrire cette situation. ». Et l’armée malienne en déroute totale face aux rebelles qui ne joue plus son rôle de défense de l’intégrité du territoire national. IBK l’admet et préconise sa restauration puisqu’elle a fait défection, à  Gao, Tombouctou et Kidal, désormais partagés entre les rebelles du MNLA et le groupe islamiste Ançar Dine… «Â Sans une armée forte, mobilisée et avec des ressources, nous ne pourrons aller vers des élections, apaisées, fiables, il faut être clair ». D’o๠la fameuse question de la transition démocratique que souhaite mener le capitaine Sanogo à  terme sans passer par le schéma classique. Mais pour combien de temps ? «Â La voie légaliste, constitutionnelle est préférable, répond IBK, mais la situation actuelle impose de revoir les solutions… 40 jours suffisent-ils à  mener cette transition, comme le prévoit notre constitution malienne ? Dioncounda Traoré qu’IBK déclare consulter régulièrement est-il l’homme de la situation, alors que le capitaine Sanogo, récemment interrogé, sur la question réfute sa légitimité… La question demeure complexe. Mais l’homme du RPM, dont le parti s’inscrit dans le Front Uni pour la sauvegarde de la démocratie (FU, et qui a exigé aux premières du coup d’état le rétablissement de l’ordre constitutionnel, face aux pro-putschistes du MP22, qui soutient la junte, appelle à  une unité de tous les acteurs de la société concernée par cette crise. Sursaut national Partition du pays en deux, convention nationale comme l’a déclaré la junte pour mener la transition dans sa déclaration du 31 Mars, IBK n’exclut pas d’aller à  cette convention avec son parti, si le contexte l‘exigeait. Du reste, les sanctions de la CEDEAO sont une autre donne à  prendre en compte, tout comme le rôle de la force de 2000 hommes mobilisées par l’institution africaine reste en attente pour le moment. Ce dont le patron du RPM reste convaincu, C’’est que le peuple malien doit se lever et réagir très rapidement face à  la situation. Homme d’honneur et d’une seule parole, Kankelentigui, se refuse à  envisager la perte du nord pour le Mali. «Â  Je me refuse à  envisager que le Mali soit coupé en deux. Tombouctou, Gao, la cité des Askias, sont des villes du Mali, des villes qui font partie de l’histoire de notre pays et jamais nous ne les laisserons abandonnées… »Â Â Â Â Â Â Â Â Â  D’o๠le sursaut national des Maliens plus que jamais urgent !