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IBK vs Le Monde : un jeu à armes égales ?

Et ce ne serait pas le premier. En effet, un autre article du Monde paru il y a peu, titrait…

Et ce ne serait pas le premier. En effet, un autre article du Monde paru il y a peu, titrait « l’intransigeance d’IBK ». Entretemps, le président malien a eu à  dire quelques vérités sur la situation intolérable à  Kidal. Une corrélation a donc rapidement été établie entre ces déclarations et les agissements des deux journalistes du Monde soupçonnés d’orchestrer une cabale anti IBK. « s’ils essaient de semer le doute dans l’esprit des Maliens sur leur président, alors la riposte sera égale », confie ce spécialiste en communication politique, qui ajoute que pourrait naà®tre un sentiment anti-français parmi les Maliens choqués de voir le nom de leur président associé à  un mafieux… Reste que ce sentiment anti-français existe à  divers degrés car beaucoup ont compris le jeu trouble de la France à  Kidal, tout comme les objectifs à  long terme de l’opération Serval, qui prend progressivement la forme de l’installation d’une base française à  Tessalit. A travers cette affaire du Monde, C’’est aussi un bras de fer poltiique qui s’engage entre le Mali et la France, et les propos du journal Le Monde qui relient IBK à  un parrain de la mafia corse, touchent au fondement politique de l’homme. Agir sur le plan juridique est-il la seule solution ? « Bien sûr, la justice a été convoquée et le pool d’avocats qui devra défendre IBK et le blanchir dans cette affaire, fera son boulot, mais ce qu’il faut, C’’est une réponse politique ! », poursuit notre interlocuteur. Quel genre de réponse ? « Nous verrons bien, le parti est soudé derrière le président et les Maliens également devront l’être. Nous verrons bien…». Au sein de la classe politique justement, les réactions sont variées. Des responsables comme Zoumana Sacko , qui a animé un point de presse, estime qu’IBK est victime d’un manque de clarté et a « commis une grave erreur en ne déclarant pas ses biens », ce qui aura donc poussé deux journalistes d’investigation, réputés très sérieux, comme Gérard Davet et Fabrice Lhomme à  chercher la faille. Ou bien leur motif va au delà  d’une simple déclaration de patrimoine. D’autres hommes politiques comme Soumaila Cissé sont également cités, mais cela reste à  prouver. Des affaires du type de celle qui touche le président IBK contre un média, ne sont pas une première. En France, les personnalités politiques sont régulièrement la cible de révélations mettant en cause leur légitimité politique ou leur transparence financière. Médiapart, que dirige Edwy Plenel, un ancien du Monde, et site d’informations payant, a dévoilé plusieurs affaires troublantes comme celle de Jérôme Cahuzac, l’ex ministre français du Budget ou encore les dessous du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 par Feu Mouammar Khaddafi. s’il faut craindre une récidive du journal Le Monde, il faudra que le président se dote des meilleurs avocats, dont certains français, avec le malien Maà®tre Konaté, pour l’innocenter de toute accusation de corruption ou blanchiment d’argent. Tout comme, il devra étoffer sa stratégie de communication, intra muros, face aux Maliens d’abord. Il en va de l’honneur du Mali.